Primaire et collège : la demi-journée de classe supprimée qui passe mal

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Virginie Salmen avec
GALÈRE - D'ici au 18 octobre, chaque académie va supprimer une demi-journée de classe pour permettre aux enseignants de participer à une concertation nationale.

Si vous avez un enfant scolarisé en maternelle, en primaire ou au collège, préparez-vous à une demi-journée de galère d'ici le 18 octobre. Chaque académie est, en effet, tenue d'organiser avec les enseignants une demi-journée de concertation nationale sur le socle commun de connaissances, de compétences et de culture. Une demi-journée sans classe, quelques semaines après la rentrée, qui passe mal chez les parents d'élèves.

Une consultation aux dépens des heures de classe.La Fédération des Conseils de Parents d'Elèves (FCPE) ne comprend pas pourquoi cette consultation se fait sur les heures de classe et donc sur le dos des enfants et des familles. Selon la fédération, les enseignants auraient pu être mobilisés un mercredi après-midi ou un samedi matin. D'autant qu'ils disposent d'une centaine d'heures par an pour leurs activités complémentaires.

A chaque académie, sa demi-journée sans classe. La demi-journée de consultation des enseignants sur les programmes est choisie à la discrétion de chaque académie. Dans l'académie de Poitiers, ce sera la matinée du 8 octobre; dans celle de Toulouse le 1er octobre; dans celle de Montpellier, le 7 octobre; dans celle de Strasbourg le 8 octobre; dans celle de Créteil, le 13 octobre.

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RTT ou gardes d'enfants en vue. "Beaucoup de parents vont être obligés soit de faire appel à quelqu'un pour garder leur enfants, soit de prendre une journée de RTT. Cela va encore être une journée où l'on ne va pas pouvoir travailler dans les entreprises", déplore le président de la FCPE Paul Raoult au micro d'Europe 1 avant d'ajouter : "ce n'est pas le moment de mettre un sale coup à l'économie". Pour lui, par ailleurs, on déstabilise les parents au moment où l'organisation commençait tout juste à se rôder et la période est définitivement mal choisie.

Les maires de France, qui sortent à peine de la mise en place des nouveaux des rythmes scolaires sont, eux aussi, en colère : ils estiment que ce n'est pas à eux d'organiser la garde des enfants pendant cette demi-journée.