Poly Implant Prothèses toujours menacé

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Europe1.fr (avec Reuters) , modifié à
Les salariés de la société en liquidation judiciaire maintiennent leur menace de mettre le feu.

Les salariés du fabricant de prothèses mammaires Poly Implant Prothèse (PIP), en liquidation judiciaire et soupçonné de fraude, persistent dans leurs menaces de brûler l'usine. Une trentaine de personnes occupe les lieux depuis vendredi, à La Seyne-sur-Mer. Ils ont disposé des produits inflammables sur le toit et à l'intérieur de l'entreprise et se disent prêts à y mettre le feu si les forces de police tentent de les déloger.

Réunion avec le préfet

Une délégation du personnel a été reçue par le préfet du Var, Hugues Parant, qui lui a proposé plusieurs mesures exceptionnelles d'accompagnement des salariés. Elles portent notamment sur la création d'une cellule de reclassement ou encore un dispositif de formation spécifique pour les salariés de PIP, à hauteur de 250.000 euros, en complément des aides de droit commun.

"Nos revendications premières n'ont pas eu d'écho. Cela coince toujours malgré quelques avancées au niveau des carences de salaires", a dit le délégué du personnel de l'entreprise, Karim Gheniou. "On demande notamment au préfet le déblocage de fonds d'urgence", a-t-il précisé.

Liquidation judiciaire

L'entreprise PIP, qui emploie une centaine de salariés, a été mise en liquidation judiciaire le 30 mars par le tribunal de commerce de Toulon. L'ex-numéro 3 mondial de sa catégorie était en proie depuis plusieurs mois à des difficultés financières et accusait un déficit de 9 millions d'euros au moment de sa liquidation. L'entreprise varoise est également soupçonnée d'avoir commercialisé depuis 2006 des implants mammaires défectueux et non conformes à la réglementation.