Policiers interpellés : "il faut plus de contrôles"

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Interrogé par Europe 1, Eric Meillan, ancien patron de l’IGS, la police des polices, est revenu sur les cas de corruption au sein de la police lyonnaise. Mardi, sept policiers ont été placés en garde à vue pour des faits de corruption et de trafic d'influence. La semaine dernière, Michel Neyret, l’ex-n°2 de la police judiciaire locale soupçonné de trafic de drogue et corruption, a été révoqué par Manuel Valls.

Eric Meillan explique ces dérives par le manque de hiérarchie au sein des équipes. "A l'heure actuelle, le policier est en situation de solitude, éloigné d'une hiérarchie technique. Ce manque de hiérarchie empêche la transparence, la transparence par le contact humain. Et c'est le contact humain qui est le meilleur garant contre ce genre de problème", estime l'auteur du livre Confessions d'un sale flic.

L'ancien patron de l'IGS préconise donc une amélioration des contrôle par les hiérarchies. "La sanction ne suffit pas. Il faut une forte prévention basée sur deux points : une mobilité systématique des personnels, aussi bien au plan professionnel que sur le plan géographique, et surtout, des contrôles, aléatoires, ponctuels, par les hiérarchies policières directes", commente-t-il.