Polémique suite à l'audition d'un enfant à la gendarmerie

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Un enfant de 8 ans a été auditionné, samedi à la gendarmerie de Courdimanche, dans le Val-d'Oise pour s'être battu à l'école avec un autre garçon. Le père de ce dernier, celui qui a porté plainte, s'est expliqué lundi sur Europe1.

Une bagarre de cour d’école qui s’achève à la gendarmerie. A 8 ans, un petit garçon a été interrogé samedi à Courdimanche après la plainte d’une mère en colère.

Le mari de cette mère qui a porté plainte a expliqué sa démarche lundi sur Europe1 :

 

Pour sa part, le père de l'enfant auditionné a déploré dans les colonnes du Parisien la tournure prise par les événements : "C'est une histoire qui n'aurait même pas dû sortir de l'école. Elle aurait dû se régler entre adultes, au lieu de dramatiser à ce point". Il a déclaré n’avoir été alerté ni par l’institutrice, ni par la direction de l’établissement. Les parents des deux garçonsn’ont pas encore eu l’occasion de se rencontrer suite à l’altercation entre leurs enfants, qui se seraient depuis réconciliés.

De nombreux parents jugent cette audition choquante. Laure Dautriche a rencontré Philippe Vrand, président de l'association Peep de parents d'élèves :

 

 

François Bayrou, le président du MoDem, a décidé de réagir à la polémique : "C'est un climat qu'on est en train de créer qui entraîne un certain nombre de dérives" a-t-il affirmé dimanche, sur Radio J, en faisant référence àl'interpellation le 19 mai à la sortie d'une école de Floirac, en Gironde de deux cousins, de 6 et 10 ans, soupçonnés de vol de vélos.

Eric Besson a de son côté fait part de sa compréhension. "Cela ne me choque pas" que des policiers et des gendarmes entendent un enfant "s'ils ont le sentiment qu'il y a un problème" pour "faire de la prévention", a déclaré le ministre de l'Immigration sur iTele.La secrétaire d'Etat à la Famille, Nadine Morano, a par ailleurs estimé lundi sur France Info que "le bon sens des parents devrait prévaloir lorsqu'il y a conflit entre des enfants".

Pour Harlem Désir, tête de liste socialiste en Ile-de-France pour les européennes, le "discours ultrasécuritaire" de Nicolas Sarkozy" a contribué à stigmatiser les enfants et à créer un climat malsain".