Pilule : un risque d'embolie pulmonaire

Certaines pilules contraceptives pourraient accroître le risque de formation de caillots sanguins chez les femmes.
Certaines pilules contraceptives pourraient accroître le risque de formation de caillots sanguins chez les femmes. © MAXPPP
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et Mélanie Gomez , modifié à
Une étude réalisée auprès de 800.000 femmes souligne les risques de formation de caillots sanguins.

Selon le rapport de l'agence américaine des médicaments, Food and drug administration (FDA), publié jeudi, certaines pilules contraceptives pourraient accroître le risque de formation de caillots sanguins chez les femmes.

1.000 femmes victimes d'embolie pulmonaire chaque année

La FDA a en effet analysé des études portant sur plus de 800.000 femmes ayant utilisé différents moyens de contraception entre 2001 et 2007. Les résultats obtenus révèlent que les patientes prenant des pilules contraceptives de troisième génération, voyaient leur risque de formation de caillots sanguins multiplier par 1,5.

Un accident dangereux qui peut être mortel. Dans les cas les plus graves, cela peut aller jusqu'à la phlébite ou l'embolie pulmonaire. D'après l'association pour les victimes d'embolie pulmonaire, 1.000 jeunes femmes décèdent chaque année en France à cause d'un caillot sanguin sous pilule de troisième génération.

Un risque "exceptionnel"

Ces pilules contraceptives, commercialisées dans les années 80, sont utilisées par plus de trois millions de femmes, sur sept millions au total. S'il n'est pas question d'interdire ces pilules, qui se révèlent être très efficaces, la Haute autorité de santé a transmis quelques recommandations aux médecins et demande que le label d'avertissement soit mis à jour.

"Pour éviter au mieux ces accidents, il conviendrait que les femmes qui commencent la pilule, commencent toujours avec une deuxième génération, sauf exception", a recommandé David Elia, gynécologue à Paris et consultant pour Europe 1.

Le spécialiste a précisé toutefois que les risques de formation de caillots sanguins étaient moindres. "Il s'agit d'événements exceptionnels, qui sont brutaux, qui surviennent sur les premiers mois de prise. C'est-à-dire que si vous prenez une pilule de troisième génération depuis longtemps, il n'est pas question de l'arrêter", a expliqué le gynécologue.

Les experts recommandent également aux femmes de plus de 35 ans et aux fumeuses d'être particulièrement vigilantes. Ces dernières sont en effet plus susceptibles d'être victimes de ce type d'accident.