Pilule : 47 cas graves dans un seul CHU

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Thomas Morel avec AFP , modifié à
Alors qu'une étude se penche sur l'ampleur du phénomène, une nouvelle plainte a été déposée.

>> L'info. C'est une étude qui ne va pas lever les inquiétudes sur la pilule de troisième génération. Selon lefigaro.fr, un hôpital universitaire aurait relevé dans un seul et même établissement 47 cas d'effets indésirables graves liés à la pilule entre 1998 et 2012, dont seuls trois auraient été signalés aux autorités sanitaires. Sur ces 47 cas, deux patients ont trouvé la mort. Ramené à l'échelle de la population, le taux constaté correspond à 3.900 cas d'effets indésirables graves, pour 165 décès. L'hôpital affirme avoir transmis son étude à l'agence nationale de sécurité du médicament.

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• Une nouvelle plainte. Cette étude arrive dans un contexte judiciaire tendu. Une nouvelle plainte a en effet été déposée par une victime de ce moyen de contraception. En cause, le laboratoire Bayer, qui commercialise la pilule "Yaz", que Mylène Adam, la victime, tient pour responsable de son accident vasculaire cérébral. "Une gynécologue, que je consultais pour la première fois en décembre 2011 après un déménagement, m'a prescrit la pilule 'Yaz', supposée plus adaptée car ma précédente pilule, de deuxième génération, me donnait des maux de tête", explique-t-elle.

Le 3 juillet 2012, elle ressent de vives douleurs cérébrales, suivies le lendemain de convulsions. Les médecins concluent à une thrombophlébite, un accident vasculaire cérébral lié à un caillot dans le cerveau. Selon eux, la cause ne fait aucun doute : c'est la pilule qui est la cause du drame. "Si je peux empêcher quelqu'un de prendre une pilule de 3e ou 4e génération, tant mieux. J'en veux au laboratoire qui préfère le business à la santé des patients".

D'autres plaintes à venir. Selon son avocat, Me Jean-Christophe Coubris, cette plainte n'est que la première d'une longue série à venir. Plus de 300 personnes, également affectées par des effets secondaires similaires, l'auraient déjà contacté. "Des dizaines de plaintes vont être déposées dans les prochains jours", a-t-il indiqué. "J'espère qu'il ne faudra pas attendre un procès pour obtenir la suspension de la commercialisation de ces pilules".

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