Photo d’Ilan Halimi : la justice interdit la vente du magazine Choc

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Saisie par la famille d'Ilan Halimi, la justice a ordonné mercredi en référé le retrait des kiosques du mensuel Choc qui depuis vendredi publie en Une une photo du jeune juif torturé à mort en janvier 2006 par le Gang des Barbares prise durant sa séquestration.

La justice vient de faire interdire à la vente le magazine Choc qui a publié en Une, le 15 mai, une photo d'Ilan Halimi lors de sa séquestration par le "gang des Barbares". Pour tout exemplaire paru après vendredi 14H00, la société SCPE qui édite le magazine devra verser 200 euros d'astreinte. A l'annonce de la décision, les avocats de Choc ont annoncé qu'ils allaient faire appel. L'audience pourrait avoir lieu vendredi.

Il est "exceptionnel" que le ministère public formule une telle demande d'interdiction, a rappelé sa représentante à l'audience, Pauline Caby. Mais "puisque la photo se trouve en Une, aucune autre mesure ne serait en mesure de mettre fin au trouble manifestement illicite".

La mère d'Ilan Halimi avait attaqué le magazine, en kiosque depuis vendredi, pour "atteinte à l'intimité de la vie privée". Dans son édition de juin, le mensuel a publié une photo de son fils aux mains de ses ravisseurs. Le cliché montre le jeune homme de 23 ans, pistolet sur la tempe. Son visage est masqué par un scotch argenté, ses poignets entravés, tandis qu'un journal quotidien est posé sur son torse.

"Il s'agit de la première photo envoyée à la famille avec demande de rançon" quelques jours après l'enlèvement, a affirmé le rédacteur en chef du magazine, Paul Payan. "Ce n'est pas une photo pour une photo. On a eu en mains des photos beaucoup plus dures de demandes de rançon ultérieures, on ne les a pas publiées. Notre propos est de montrer que dès le début, la barbarie est là", a-t-il expliqué disant s'être "posé la question de la publication ou non".