"Naturel et spontané" d’aider Colonna

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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
La chanteuse corse Patrizia Gattaceca s’est défendue de toute "allégeance" à une idéologie.

Contrairement à nombre de ses co-accusées, Patrizia Gattaceca n’a jamais caché avoir aidé Yvan Colonna au cours de sa cavale. La chanteuse corse, poursuivie pour association de malfaiteurs, s’en est expliquée jeudi devant le tribunal correctionnel de Paris, où se déroule le procès des soutiens à l’assassin du préfet Erignac.

"Cette association de malfaiteurs, je ne la comprends pas car mon geste a été un geste tout à fait naturel et spontané. Il n'a en aucun cas été question pour moi de faire allégeance à un quelconque organisation ou à un quelconque réseau supposé", a expliqué Patrizia Gattaceca, frêle silhouette vêtue d'une veste grise.

Arrêtée via son fils

C'est l'arrestation inattendue du fils de l’accusée, le 31 octobre 2007 à Ajaccio, qui avait permis de remonter jusqu'à cette figure engagée de la culture corse. L’homme avait été contrôlé en possession d'une grenade à l'occasion d'une manifestation nationaliste organisée en marge d'un conseil des ministres décentralisé. Les enquêteurs avaient noté une similitude entre les empreintes du jeune homme et d'autres trouvées sur un des sacs d’Yvan Colonna. Bien vite, ils étaient remontés jusqu'à sa mère, qui n'a jamais caché ses sympathies nationalistes.

Lors de ses auditions, Patrizia Gattaceca avait très vite reconnu avoir hébergé Yvan Colonna à l'été 2002, puis autour de Noël de la même année, dans sa maison de Penta Acquatella, entre Bastia et Corte. Elle avait dit l'avoir aidé car elle était "intimement convaincue qu'il est innocent".