Le blocage de la prison d'Arles a pris fin jeudi. 1:49
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Stéphane Burgatt (à Arles), édité par Laura Laplaud , modifié à
Le syndicat Ufap Unsa Justice a appelé au blocage de la maison centrale d'Arles ce jeudi pour protester contre les procédures disciplinaires visant l'ancienne directrice et un surveillant de l'établissement, après la remise d’un rapport sur l’assassinat d’Yvan Colonna. Sur place, le blocage a été levé en début d'après-midi.

La colère gronde. À l'appel du syndicat Ufap Unsa Justice, une cinquantaine d'agents se sont réunis jeudi devant la maison centrale d'Arles pour protester contre les procédures disciplinaires visant l'ancienne directrice et un surveillant de l'établissement, chargé de surveiller le secteur où l’agression a eu lieu, après la remise d'un rapport sur l'assassinat d'Yvan Colonna. Sur place, le blocage a été levé en début d'après-midi.

"Le collègue est une victime"

Le militant indépendantiste corse a été assassiné par un codétenu il y a quatre mois dans cette maison centrale d'Arles. Une agression qui avait par ailleurs provoqué la colère de nombreux Corses. Mais aujourd'hui, les syndicats sont venus dénoncer les sanctions, qui visent notamment un de leurs collègues, qu'ils considèrent être un véritable "bouc émissaire".

Les surveillants estiment que leur collègue sert de "fusible dans un dossier politique abrasif". Nicolas travaille sur le même secteur, la même unité que le mis en cause. Devant les portes de la maison centrale d'Arles, il dénonce les conclusions du rapport qui accable son collègue. "Notre collègue a servi de bouc émissaire. Je pense que c'est un peu trop facile quand même, le collègue est une victime pour moi du système tel qu'il est à l'heure actuelle."

"On gère de l'humain donc on gère de l'imprévisible"

"Il y a une portée politique, c'est vrai qu'on travaille sur un secteur un peu sensible. Tous les profils sont mélangés dont des personnes radicalisées donc on ne peut pas être partout à la fois. C'est impossible. On gère de l'humain donc on gère de l'imprévisible", ajoute-t-il.

Les syndicats dénoncent le manque de personnel, des détenus difficiles et tous ces espaces à quadriller. Ils estiment qu'il serait plus opportun de remettre à plat l'organisation de ces établissements. Selon les dernières informations d'Europe 1, le piquet de grève devrait être débloqué sous peu par une compagnie de CRS.