Nantes : cinq condamnations après la manif anti-aéroport

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avec François Coulon et AFP , modifié à
Cinq individus interpellés samedi à Nantes, lors de la manifestation anti-aéroport, étaient jugés en comparution immédiate lundi.

L'INFO. Ils ont été interpellés à Nantes samedi lors de la violente manifestation contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Cinq jeunes hommes ont été condamnés lundi par le tribunal correctionnel de Nantes, à des peines allant de travaux d'intérêt général à de la prison ferme, mais sans mandat de dépôt. Tous étaient jugés en comparution immédiate, à l'issue de leur garde à vue, pour des "violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique" : essentiellement des jets de projectiles contre les forces de l'ordre.

Quel est le profil de ces individus ? Pas de "Black blocs" lundi, sur le banc des prévenus du tribunal correctionnel de Nantes. Les cinq individus jugés en comparution immédiate s'apparentaient en effet bien plus à du "menu fretin" qu'à des casseurs "professionnels". Agés de 22 à 36 ans, tous ont déjà été condamnés. Ils sont jardiniers-paysagistes, intérimaires en plomberie, carrossiers ou sans profession. Quatre d'entre eux ont reconnu le fait d'avoir jeté des projectiles sur les forces de l'ordre.

Comment expliquent-ils leur geste ? "C'était l'effet de groupe", avancent-ils à l'audience.  Aucun d'entre eux ne serait venu participer à la manifestation par conviction anti-aéroport, selon leurs déclarations. Ils voulaient "voir le bordel, les lacrymos, les flashballs", assurent-ils.  Ils ont finalement caillassés les policiers avec des canettes et des pierres. "En 27 ans de carrière, je n'ai jamais 'pris' autant", témoigne un gradé de la police à l'audience.  Un de ses collègues de la Bac, touché au casque par une pierre, a quant à lui du mal à s'exprimer.

Quelles sanctions ? Le procureur pour sa part regretté que les vrais casseurs ne soient pas jugés. Deux des prévenus, dont un déjà condamné à plusieurs reprises, ont écopé de cinq mois ferme sans mandat de dépôt, un troisième de cinq mois avec sursis et un quatrième à  100 heures de travaux d'intérêt général (TIG), un quatrième de cinq mois avec sursis, le quatrième de cinq mois ferme, sans mandat de dépôt. Quant au cinquième, il a été condamné à six mois ferme ainsi qu'à la révocation d'un sursis antérieur de six mois, toujours sans mandat de dépôt également.

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