L'INFO. Ceux qui espéraient oublier le printemps pourri grâce à un été ensoleillé risquent d'en être pour leurs frais. D'après Laurent Cabrol, spécialiste météo d'Europe1, le scénario d'une année "sans été" prend tournure.
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Des statistiques de mauvais augure. Un printemps en deçà des normales saisonnières est généralement suivi d'un été tout aussi pluvieux. "Lorsqu'on a eu un hiver et un printemps pourris, dans 70 à 80% des cas, on n'a pas un bel été et il n'y a que 30% de chances pour que l'été soit normal", relève Laurent Cabrol. Bref, "on est dans une mouvance sérieuse d'une année sans été", estime le spécialiste météo d'Europe1 qui note que l'institut Meteoconsult commence également à parler de cette perspective avec sérieux.
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Pourquoi cela s'annonce mal ? "L'humidité accumulée depuis des mois est tellement grande sur la France que la moindre bouffée de chaleur entraîne l'évaporation des nuages : dès qu'il y aura un peu de chaleur, il y aura une zone orageuse", explique Laurent Cabrol. Autre explication : les températures de l'eau des mers tout autour de la France sont inférieures de 3 à 4° par rapport aux normales et "il va falloir réchauffer l'ensemble", estime Laurent Cabrol.
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Y a-t-il encore de l'espoir ? Dans ces conditions, la météo du mois de juin est un indicateur décisif. "On a encore 10 jours pour voir arriver la chaleur. Si cela bascule à partir du 10 juin, on est presque sauvés !", espère Laurent Cabrol. Il y a donc encore des raisons d'espérer ? Oui : en 50 ans, la "loi" du printemps pourri donnant un été pourri a tout de même souffert quelques exceptions : 1975, 1983, 1995... et 2013 ?