Marseille : Caselli ressorti libre

La garde à vue d'Eugène Caselli pourrait durer jusqu'à vendredi matin
La garde à vue d'Eugène Caselli pourrait durer jusqu'à vendredi matin © MAXPPP
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avec agences , modifié à
Le président de la communauté urbaine de Marseille était entendu pour des fraudes présumées.

La garde à vue d'Eugène Caselli, président PS de la communauté urbaine de Marseille, s'est terminée jeudi soir. Le président de la communauté urbaine de Marseille, Marseille Provence Métropole (MPM) est ressorti jeudi libre et sans charge, selon une source proche de l'enquête.

Il était entendu depuis mercredi matin dans le cadre de l'enquête sur les fraudes présumées aux marchés publics qui ont conduit à l'incarcération le 1er décembre d'Alexandre Guérini, frère du président PS du conseil général des Bouches-du-Rhône, pour blanchiment, abus de biens sociaux, détournement de fonds et de biens publics.

Les trois autres personnes qui étaient entendues comme Eugène Caselli depuis mercredi par les gendarmes de la section de recherches de Marseille, sont également ressorties libres.

Un système occulte

Les enquêteurs soupçonnent Alexandre Guérini d'avoir eu un "rôle central" dans la mise en place d'un système occulte de surfacturation et de trafic d'influence dans l'attribution de certains marchés publics dans la région, notamment celui du tri et de la collecte de déchets.

Dans cette affaire aux vastes ramifications, trois autres hommes avaient également été placés en garde à vue : Franck Dumontel, l'ancien directeur de cabinet d'Eugène Caselli, démis de ses fonctions en décembre, l'avocat Olivier Grimaldi, qui a représenté la communauté urbaine Marseille Provence Métropole (MPM) dans le passé, et Eric Pascal, patron de la société de traitement de déchets Queyras Environnement, déjà mis en examen dans un autre volet du dossier.

L'ombre d'Alexandre Guérini

Les gendarmes s'intéressent en particulier à la décharge Mentore de La Ciotat, où sont entreposés les déchets de l'agglomération d'Aubagne. Ils s'interrogent également sur le rôle joué par Michel Karabadjakian, embauché à MPM comme directeur général adjoint à la Propreté à l'été 2008, sous la houlette d'Eugène Caselli.

Selon le quotidien régional La Provence, l'un des gardés à vue aurait affirmé à plusieurs reprises sur procès-verbal qu'Alexandre Guérini était associé à l'ensemble des décisions de MPM par Michel Karabadjakian.