Les profs privés de leur prêt à taux zéro

Les enseignants pouvent bénéficier d'un prêt à taux zéro pour les aider à se loger après avoir été mutés. Ce coup de pouce devrait prendre fin début février.
Les enseignants pouvent bénéficier d'un prêt à taux zéro pour les aider à se loger après avoir été mutés. Ce coup de pouce devrait prendre fin début février. © MAXPPP
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avec AFP , modifié à
Le dispositif spécifique de prêt immobilier à taux zéro dont ils bénéficiaient s’arrêtera fin février.

Le dispositif de prêt immobilier à taux zéro en faveur des enseignants prendra fin en février prochain, selon une note ministérielle révélée lundi 6 décembre par le syndicat SE-Unsa.

"Je vous informe que le dispositif d'attribution du prêt bonifié à taux zéro en faveur des personnels enseignants, d'éducation et d'orientation du ministère de l'Education nationale prendra fin le 2 février 2011", a écrit la directrice générale des ressources humaines dans cette note aux recteurs d'académie.

Un coup de pouce en cas de mutation

Ce prêt avait été mis en place à la rentrée 2009, notamment pour tout professeur du public comme du privé, du moment qu'il s'installait ou déménageait pour cause de mutation.

Lors de l'annonce de l'instauration de ce prêt, en mars 2009, le ministère avait souligné que les bénéficiaires pourraient emprunter sans intérêt sur 10 ans jusqu'à 30.000 euros, s'ils étaient locataires et voulaient acheter un premier logement.

Les syndicats demandent le retrait de ce projet

"La revalorisation (financière des enseignants, ndlr) promise par le président de la République reste très en deçà des engagements annoncés. Si les enseignants payent cash les retraits d'emplois, ils ne voient toujours pas la traduction sonnante et trébuchante des économies faites sur leur dos“, regrette le syndicat SE-Unsa.

“Pire, on leur retire quelques uns des avantages concédés. Ce sont les enseignants les plus jeunes qui vont être particulièrement touchés par l'extinction de ce prêt", poursuit le syndicat, qui déplore "une disparition sans tambour ni trompette". L’Unsa a demandé au ministère de l’Education nationale "de revenir sur cette mesure".