Les gardiens de prison en colère

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
Plusieurs prisons ont été bloquées lundi. Les forces de l’ordre sont intervenues à Fleury-Mérogis.

Pour sa première journée comme Garde des Sceaux, Michel Mercier a de quoi s’occuper. Plusieurs prisons ont été bloquées lundi matin par leur personnel appelé à une journée nationale d'action, notamment à Fleury-Mérogis, où les forces de l'ordre sont intervenues pour libérer l'accès à la maison d'arrêt.

Plusieurs prisons touchées

A Fleury-Mérogis, une cinquantaine de manifestants ont mis le feu à des palettes de bois. Les pompiers sont intervenus, suivis de peu par les forces de l'ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogènes à deux reprises. Les manifestants ont levé leur barrage sans incidents.

A Fresnes, plusieurs dizaines de manifestants s'étaient regroupés devant l'accès à la prison et n'ont laissé passer que les détenus appelés à comparaître au procès en appel du "gang des barbares" en cours à Créteil.

Quelles revendications ?

Outre Fleury-Mérogis, plus grand centre pénitentiaire d'Europe, des blocages et "filtrages" ont été signalés à Meaux-Chauconin, Fresnes, Vezin, ainsi qu'à la direction inter-régionale des services pénitentiaires (DISP) de Marseille.

Cette journée d'action, à l'appel de plusieurs syndicats pénitentiaires (FO, CGT, CFDT, FSU), vise à réclamer davantage d'emplois et de moyens, afin que le personnel pénitentiaire puisse notamment assurer ses nouvelles missions, à savoir des tâches de transfèrement de détenus ou de sécurité des audiences, assurées jusqu'à présent par les forces de l'ordre. L'intersyndicale a annoncé dans la journée qu'elle programmait une nouvelle journée d'action reconductible mercredi 24 novembre.

Le syndicat CGT a demandé à Michel Mercier, le nouveau ministre de la Justice, de recevoir les représentants des salariés et d'ouvrir la discussion sur la question des recrutements et du budget.