"Les Français blessés dans leur honneur"

© Europe 1
  • Copié
Karine Lambin , modifié à
Le maire de Lyon pense que les dirigeants du football français devraient déposer leur démission.

Gérard Collomb s’est réjoui au moins d’une chose, mercredi matin sur Europe 1, au lendemain de la défaite des Bleus en Afrique du Sud : le choix du pays organisateur de l’Euro 2016 a été fait avant la Coupe du monde. "On aurait eu des difficultés" autrement, a estimé le maire de Lyon qui fait partie des villes qui accueilleront la compétition.

Fier de son club de football, le sénateur-maire de Lyon a défendu les joueurs de l’OL au sein de l’équipe de France. "Ce ne sont pas les plus mauvais joueurs", selon lui et "les Lyonnais n’étaient pas aux avants postes des mutins".

Gérard Collomb estime que les dirigeants de la Fédération française de football (FFF) devraient "présenter leur démission". Il y a selon lui "besoin de faire ménage à tous les étages" de la gouvernance du football français. Il pense qu’il faudrait "une implication plus forte de gens comme Gervais Martel* qui ont une capacité à encadrer [..].Ce type de joueurs qui sont des stars ont besoin d’être pris en main".

Le socialiste prend les péripéties des Bleus très au sérieux. Pour le maire de Lyon, "c’est la France qui perd la face aux yeux du monde. Ce n’est pas simplement quelque chose qui concerne le football. Cela concerne d’une certaine manière le patriotisme national. Les Français ont été blessés dans leur honneur", selon lui.

Eric Woerth

Au sujet de l’affaire Bettencourt qui éclabousse Eric Woerth, Gérard Collomb pense qu’il "faut faire attention à ce que les hommes politiques ne se mettent pas dans une situation totalement infernale. […] Le fait que la femme du ministre du Budget gère la fortune de la femme la plus riche de France est assez contradictoire". Malgré tout, Eric Woerth lui "fait plutôt l’impression de quelqu’un d’honnête".

Les retraites

Concernant les retraites, 63% des Français pensent que le PS ne reviendra pas en arrière si son candidat est élu en 2012. Gérard Collomb en fait partie : "la gauche lorsqu’elle sera confrontée à l’exercice du pouvoir sera obligée de prendre en compte les réalités."

Dominique Strauss-Kahn

Toujours candidat aux primaires socialistes si Dominique Strauss-Kahn ne se présente pas, Gérard Collomb défend l’ancrage à gauche du président du FMI. "C’est un socialiste réformiste et qui prend en compte les réalités du monde et de la France."
*président du RC Lens, président du Club France 2010 et membre du Conseil Fédéral de la Fédération Française de Football