Lejaby : le personnel attend "des actes concrets"

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avec AFP

Les 93 salariés de l'usine Lejaby à Yssingeaux (Haute-Loire), menacée de fermeture, attendent "des actes concrets", après les déclarations dimanche de Nicolas Sarkozy, qui a assuré qu'il ne les laisserait "pas tomber". "Nous attendons un projet de reprise de l'activité et le recul des licenciements prévus le 7 février jusqu'à la mise en place de ce projet", a écrit lundi le personnel dans une lettre adressée au président, également envoyée aux médias. Le ministre UMP et maire du Puy-en-Velay Laurent Wauquiez a annoncé vendredi être en contact "avec neuf repreneurs industriels" dont trois "très sérieux".

"Nous nous réjouissons que vous ayez enfin pris conscience des dégâts des licenciements et des délocalisations", ajoutent les salariés, qui depuis une dizaine de jours occupent leur atelier et se disent prêts à continuer leur mobilisation jusqu'à l'élection présidentielle "si nécessaire". "Notre lutte est le symbole de toutes les luttes contre les licenciements et la désindustrialisation", estiment-ils.
"Maintenant nous attendons des actes concrets et pas seulement des promesses. Nous avons encore en mémoire les engagements de Gandrange en Moselle où les emplois devaient être maintenus et aujourd'hui ils ont disparus", ajoutent ces 90 femmes et trois hommes.

Le tribunal de commerce de Lyon a choisi le 18 janvier Alain Prost comme repreneur de la société Lejaby en liquidation, qui ne garde que 195 des quelque 450 salariés en France et ne conserve pas sa dernière usine dans l'Hexagone, en Haute-Loire, en sous-traitant sa production en Tunisie.