Le patrimoine privé des hôpitaux "mal géré"
Le patrimoine des hôpitaux français non affecté aux soins, constitué de logements, terrains ou encore vignobles est "mal géré", estime la Cour des comptes dans un rapport remis cette semaine à la commission des Finances du Sénat. "Le patrimoine non affecté a été traditionnellement mal géré par les établissements : biens du domaine privé loués à bas prix et mal entretenus, sites désaffectés abandonnés totalement (anciens sanatoriums) ou partiellement, utilisés pour accueillir des activités de soins ou d’accueil médico-social pour lesquelles ils sont inadaptés ou laissés gratuitement à disposition de partenaires externes", souligne ce rapport.
"Les établissements ont donné priorité à son utilisation pour le logement de leur personnel dans des conditions mal maîtrisées ou à leur réutilisation pour des activités annexes au détriment souvent de sa cession", note-t-il également. La taille de ce patrimoine, constitué de forêts, vignobles, immeubles, terrains et même châteaux ou théâtres, est estimée à 60 millions de m2, "soit une importance comparable à celle de l'Etat".
Les hôpitaux dotés d'un patrimoine privé sont concentrés essentiellement en Ile-de-France, Bourgogne et Rhône-Alpes et dans une moindre mesure Nord-Pas-de-Calais, Alsace et Provence-Alpes-Côte d'Azur.
L'immobilier est le deuxième poste de dépenses après le personnel pour l'hôpital. Il est "largement mis au service d'une politique de logement de ses personnels".