Le "gaz hilarant", la nouvelle drogue qui inquiète

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Mélanie Gomez avec , modifié à
NIRVANA - Le protoxyde d'azote, qu’on peut trouver notamment dans les siphons à chantilly, se retrouve de plus en plus dans les soirées étudiantes. 

Cette tendance importée de Grande Bretagne est de plus en plus présente dans les soirées étudiantes en France. Son  nom : le protoxyde d'azote, plus connu comme le "gaz hilarant". Une substance qu’on retrouve dans les rayons… de pâtisserie.

Siphon

Siphons à chantilly ou ballons de baudruche. Pas besoin de chercher bien loin pour trouver cette nouvelle drogue. Et pour cause, le protoxyde d'azote se présente sous la forme de petites cartouches en métal. On les retrouve notamment dans les siphons à chantilly mais aussi dans les ballons de baudruche. Des petites cartouches bon marché, aux alentours de deux euros la pièce.

"De la défonce pas chère" et rapide. Ces capsules s’inhalent et provoquent des fous rires intenses mais brefs. "D’abord on a une sensation de lourdeur au niveau du cerveau", témoigne Thomas, 21 ans, qui consomme régulièrement ce "gaz hilarant". "Après, on rigole avec les gens. N’importe quoi vous fait rire. Ça dure entre 30 secondes et une minute grand maximum. C’est de la défonce pas cher".

Des effets sur le cerveau dévastateurs ? Malgré un nom plutôt sympathique, la consommation de ce gaz n'est pas sans risque. Certains spécialistes évoquent des problèmes respiratoires graves. "Consommer des produits qui étaient jusqu’à présent des produits de réanimation et d’anesthésie n’est pas anodin", explique l'addictologue Amine Benyamina. "Dans la mesure où il existe un effet sur le cerveau puisqu’il y a un sentiment d’ivresse, il peut y avoir des effets neurologiques". En France, aucun chiffre ne permet de recenser les cas de graves intoxications. En Grande-Bretagne, les autorités avancent le chiffre de 17 morts depuis 2006 à cause du "gaz hilarant".