La police pense être passée à "5 mètres" de Treiber

  • Copié
avec Alain Acco , modifié à
Le RAID était en planque dans un bois de Seine-et-Marne, vendredi soir, quand ils ont vu "une ombre".

La scène se passe vendredi soir, aux alentours de 22 heures, à la lisière du bois de Bombon, dans le sud du département de la Seine-et-Marne, à une vingtaine de kilomètres de Melun. Les hommes du RAID, l'unité d'élite du ministère de l'Intérieur, "planquent" depuis plusieurs jours, à l'affût d'un éventuel passage de Jean-Pierre Treiber, en fuite depuis son évasion, le 8 septembre, de la maison d'arrêt d'Auxerre.

Raison de leur présence dans ce bois ? Jean-Pierre Treiber a travaillé dans le secteur comme garde-forestier. Et l'une des lettres adressées, depuis son évasion, à son "amie" Blandine, a "transité par le centre de tri et d'affranchissement de Nangis", selon François Pérain, le procureur de la République d'Auxerre.

Soudain, un policier aperçoit une ombre. Une apparition furtive, à cinq mètres de lui. Le temps de réagir, et l'ombre s'est déjà enfoncée dans les bois. Une course poursuite s'engage, mais elle tourne court : au bout de quelques secondes, l'ombre a disparu.

Deux hélicoptères, trois équipes cynophiles et plusieurs compagnies de CRS organisent une battue, le lendemain matin. Mais en vain. Les enquêteurs, eux, restent convaincus qu'il s'agissait bien de Jean-Pierre Treiber.

Jean-Pierre Treiber, 47 ans, demeure introuvable malgré la multiplication des recherches et leur extension à l'étranger. Il s'est évadé le 8 septembre de la maison d'arrêt d'Auxerre en se dissimulant dans un carton.

Ancien garde-chasse, il est soupçonné du meurtre en 2004 de Géraldine Giraud, 36 ans, la fille du comédien Roland Giraud, et de son amie Katia Lherbier, 32 ans, dont les corps avaient été retrouvés dans sa propriété de Villeneuve-sur-Yonne (Yonne). Il devait comparaître courant avril 2010 devant la cour d'assises de l'Yonne.

> Treiber raconte sa cavale dans une lettre