La lipolyse bientôt interdite

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avec Hugues Le Romancer , modifié à
Cette technique de lutte contre la cellulite peut entraîner une opération chirurgicale.

Se débarrasser de sa cellulite avant l’été peut s’avérer périlleux. Les techniques d’amincissement dites de lipolyse, alternative non-chirurgicale à la liposuccion, vont être interdites par un décret publié dans les prochains jours. Cette décision fait suite à un avis de la Haute Autorité de Santé (HAS), rendu public en fin de semaine, faisant état de complications, "à l'origine de séquelles graves", identifiées chez plusieurs patients.

La lipolyse "consiste à injecter un produit sous la peau pour faire exploser les cellules graisseuses" à l’origine de la cellulite, en les liquéfiant, explique à Europe 1 le docteur Damien Mascret. Une technique qui pose problème, puisque, contrairement à la liposuccion, la graisse n’est pas éliminée directement. "Elle part dans la circulation générale. En principe elle est éliminée par le foie et les reins mais on ne sait pas très bien ce qu’il se passe", poursuit le docteur Mascret.

"La peau devient noire"

En plus de l’élimination des déchets graisseux, il y a également un risque pour la peau de la zone où a été pratiquée la lipolyse. Il peut y avoir, selon Damien Mascret, "une réaction allergique, la peau qui devient noire, des gonflements, des hématomes, et cicatrices ou encore une déformation de la peau". Des symptômes qui peuvent nécessiter une intervention chirurgicale.

Autre technique pour éliminer sa cellulite avant les beaux jours, la liposuccion, mais elle est beaucoup plus coûteuse : entre 2000 et 10 000 euros contre 300 à 600 euros pour la lipolyse.