La TVA devrait passer à 21,2%

Lors de son intervention télévisée dimanche soir, le président de la République est particulièrement attendu sur le volet de la TVA sociale.
Lors de son intervention télévisée dimanche soir, le président de la République est particulièrement attendu sur le volet de la TVA sociale. © REUTERS
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avec agences , modifié à
Le président annoncera dimanche une hausse de 1,6 point. La CSG sera aussi augmentée.

Les premières fuites faisaient état d'une hausse de 2 points, ce serait finalement 1,6 point, selon plusieurs sources gouvernementales. Nicolas Sarkozy devrait annoncer dimanche, lors de son intervention télévisée, une augmentation de la TVA de 1,6 point. Les sources gouvernementales n'ont par ailleurs pas précisé si cette hausse de 1,6 point toucherait, au-delà du seul taux normal de 19,6%, ceux à 7% voire à 5,5%, qui concerne les produits de première nécessité.

Le président de la République annoncerait par ailleurs une légère hausse de la CSG sur les revenus du patrimoine et de placement. Côté TVA, le taux normal atteindrait alors un record en France : 21,2 %. Le taux réduit resterait, quant à lui, inchangé.

Nicolas Sarkozy, qui fête ses 57 ans samedi, s'exprimera dimanche à 20 heures 10 sur six chaînes de télévision pour dévoiler des "mesures fortes et structurelles", selon les termes de François Fillon, dans la foulée du "sommet social" du 18 janvier avec les partenaires sociaux. Une taxe Tobin à la Française devrait également être annoncée.

La TVA sociale, objet de polémique

L'objectif de cette TVA sociale reste inchangé : alléger le coût du travail en faisant financer par les consommateurs une partie de la protection sociale, actuellement à la charge des seuls employeurs et travailleurs. Il s'agit de baisser les cotisations sociales et d'augmenter, en compensation, la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Un point de TVA en plus rapporte à l'Etat 7 milliards d'euros supplémentaires.

Ce projet est dénoncé par les syndicats et l'opposition, qui accuse le gouvernement de vouloir, par sa "TVA antisociale", faire payer tous les Français, particulièrement les moins favorisés, à la place des entreprises. La majorité vante en retour sa TVA "emploi" ou "antidélocalisations" comme seul remède possible face à la perte de compétitivité de la France.