"Je ne le vois pas comme un criminel"

© MAXPPP
  • Copié
avec Marie Peyraube , modifié à
- La sœur de Thierry Devé-Oglou ne comprend pas comment il est devenu criminel.

Les bras croisés, agité de tics nerveux, Thierry Devé-Oglou, jugé à Pontoise pour le meurtre en novembre 2008 d’Anne-Lorraine Schmitt dans le RER, répond à toutes les questions comme un enfant pris en faute, du bout des lèvres. Pourquoi a-t-il massacré cette jeune fille ? Est-ce la frustration sexuelle, affective, d’un homme qui, à 43 ans, n’a connu que des prostituées ? Lui-même ne sait pas, ne comprend pas.

 

 

Et dans sa voix, aucune émotion. Le seul moment où il craque, c’est en écoutant le témoignage de sa soeur. "On était très proches. On a un an de différence, et j’ai vraiment de bons souvenirs avec lui. On a une enfance super heureuse, des parents charmants, très proches de nous, nous aimant", raconte Catherine à Europe 1. "Je ne comprends pas qu’il se soit passé un tel drame. Il était très gentil. On a du mal à croire qu’il ait pu faire une chose pareille. C’est plutôt quelqu’un qui a quelque chose de bloqué en lui. Je ne le vois pas comme un criminel."

 

 

Ecoutez Catherine Devé-Oglou :

 

 

Thierry Devé-Oglou est aussi présenté comme un homme très limité intellectuellement, surnommé "Forrest Gump" par ses collègues, vivant en vase clos dans sa famille. Mais pour sa première victime, c’est "un tueur". Et pour la famille d’Anne-Lorraine Schmitt, c’est un "barbare manipulateur".