Guérini bientôt convoqué par la justice

Guérini convoqué par la justice en septembre
Guérini convoqué par la justice en septembre © MAXPPP
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avec agences , modifié à
Le 8 septembre, le sénateur devra se présenter devant le juge pour un présumé trafic d’influence.

A six semaines de la primaire PS, le dossier Guérini, enterré en juin par le parti, refait surface. Le socialiste Jean-Noël Guérini, sénateur et président du conseil général des Bouches-du-Rhône est convoqué le 8 septembre en vue d'une possible mise en examen dans une enquête sur des marchés publics présumés frauduleux, a reconnu jeudi son avocat confirmant une information du NouvelObs.com.

"Il l'a appris par la presse avant de recevoir sa convocation", a indiqué Me Patrick Maisonneuve, le conseil du sénateur, précisant que son client était "assez satisfait de pouvoir aller s'expliquer sur ce qu'on semble lui reprocher".

Une épine dans le pied du PS

"Sur cette convocation, on lui parle de favoritisme au bénéfice de son frère et de la destruction des ordinateurs (du conseil général), ce pour quoi son directeur de cabinet a été poursuivi. On peut parler de délit de fraternité", a estimé Me Maisonneuve.

Depuis plusieurs mois, ce dossier est une épine dans le pied du PS engagé dans la course à la présidentielle. Après une enquête interne portant sur l'ensemble des pratiques du PS des Bouches-du-Rhône, seules des mesures encadrant la fédération avait été prise. Martine Aubry n'avait alors pas poussé Jean-Noël Guérini au départ comme le demandaient certains. La commission d'enquête dirigée par l'ex ministre de la défense Alain Richard, avait pourtant déniché des irrégularités étonnantes.

L'élu, resté donc patron du PS dans l’important département des Bouches-du-Rhône, est donc, de nouveau sous les projecteurs, pour des faits présumés de trafic d'influence, prise illégale d'intérêt et association de malfaiteurs.

Son frère Alexandre déjà mis en examen

Jean-Noël Guérini a été réélu au mois de mars à la tête du conseil général des Bouches-du-Rhône, un poste qu'il occupe depuis 1998.
Son frère Alexandre, entrepreneur, a pour sa part quitté le 17 mai la maison d'arrêt où il était incarcéré depuis le 1er décembre 2010 dans le cadre de cette enquête sur des marchés publics présumés frauduleux dans la région marseillaise. Il a été mis en examen pour "abus de biens sociaux, détournement de fonds et de biens publics, recel, corruption active, trafic d'influence et détention de munitions".