Fusillade de Carcassonne : deux ans avec sursis en appel pour le tireur

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avec AFP , modifié à
Nicolas Vizioz est l'auteur des tirs qui ont fait seize blessés lors d'une démonstration du 3e RPIMa, en 2008.

SURSIS. La décision de justice est la même qu'en première instance. La cour d'appel de Montpellier a confirmé la condamnation de deux ans de prison avec sursis infligée à Nicolas Vizioz. Ce dernier était jugé pour les tirs qui avait fait seize blessés lors d'une démonstration du 3e régiment de parachutistes d'infanterie de Marine (RPIMa) à Carcassonne, dans l'Aude, en juin 2008. Cinq officiers, dont deux avait écopé d'une peine de six mois avec sursis le 14 mai par la chambre militaire du tribunal correctionnel de Montpellier, ont eux été relaxés.

Seize civils blessés. Pour rappel, les faits s'étaient déroulés le 29 juin 2008, lors de la journée porte ouverte du 3e RPIMa, à Carcassonne. Le sergent Nicolas Vizioz, 33 ans, avait ouvert le feu lors d'une démonstration de libération d'otages. Ce sergent très expérimenté ne s'est absolument pas rendu compte qu'il tirait un mélange de balles à blanc et de balles réelles de guerre. Dans la foule, 16 civils, dont cinq enfants, avaient été blessés par ces tirs. Ancien du Groupement des commandos parachutistes (GCP), Nicolas Vizioz a toujours assumé sa faute. Mais il n'a cependant jamais pu expliquer l'origine de son erreur, une confusion entre des balles à blanc (couleur grise) et de guerre (verte). Ce fait divers avait lancé un vif débat sur la sécurité lors des manifestations de l'armée. Et le chef d'état-major de l'armée de terre avait été contraint de démissionner.

Deux officiers relaxés en appel. En première instance, près de cinq ans après la fusillade, en mai 2013, Nicolas Vizioz avait déjà été condamné à deux ans de prison avec sursis. Relaxés en appel mercredi, Christophe Allard et Hugues Bonningues, anciens supérieurs directs du tireur, avaient pour leur part été condamnés à des peines de six mois de prison avec sursis. Trois autres prévenus avaient déjà été relaxés, dont l'ancien chef de corps du 3e RPIMa, Frédéric Merveilleux du Vignaux, et son ex-adjoint Lionel Peyre.

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