Drame d'Albi : une rentrée particulière

© MAXPPP
  • Copié
Fabienne Cosnay et Géraldine Ruiz, à Albi , modifié à
Le 4 juillet dernier, Fabienne Terral-Calmès, une enseignante de l'école Edouard Herriot était poignardée par la mère d'une élève. 

C'est une rentrée scolaire particulière à l'école Edouard Herriot d'Albi. Elèves et enseignants retrouvent mardi matin l'établissement où s'était déroulé un drame, le 4 juillet, lors du dernier jour de classes avant les vacances scolaires. Ce jour-là, Fabienne Terral-Calmès, qui enseignait en grande section de maternelle, était poignardée par une mère de famille, dans sa classe et devant une quinzaine d'élèves. 

Rien ne doit rappeler ce meurtre. Les locaux de l'école ont été entièrement restructurés cet été pour tourner la page et estomper la brutalité du souvenir de ce drame encore dans l'esprit de tous. Rien dans l'établissement ne doit rappeler le meurtre de l'enseignante. La salle de classe où a eu lieu le drame n'existe plus. 

"Les équipes pédagogiques et celles de la ville ont eu besoin d'avoir des locaux nouveaux pour leur permettre de se reconstruire: le plus important à mes yeux est que cette rentrée se déroule le plus sereinement possible pour les enfants, pour les enseignants, pour le personnel qui travaille dans l'école, pour les parents", explique la maire d'Albi Stéphanie Guiraud-Chaumeil. "Les enfants ne reconnaîtront pas les lieux quand ils y entreront après les vacances de la Toussaint"', assure l'élue. 

CONSTAT - En France, des profs de collège isolés et mal formés

De nouveaux locaux pour tourner la page. L'emplacement de l'ouverture des salles de classe est en cours de modification, ainsi que celui de la garderie, le couloir d'accès aux salles du rez-de-chaussée a été supprimé, une salle de classe située à ce niveau a été agrandie pour devenir une salle de psychomotricité dédiée à tous les enfants de l'école. Les travaux ne seront terminés qu'au cours du premier trimestre de l'année scolaire et deux salles seront donc installées provisoirement dans des bâtiments modulables situés dans la cour.

Mais "les images reviennent". Si tout est fait pour estomper le souvenir du drame, le retour à l'école reste angoissant. "J'étais là au moment des faits. Ce n'est pas rien de voir ce genre de choses. Quand on arrive devant ce bâtiment, les images reviennent", confie à Europe 1 Fatima, une mère d'élève. Une autre maman appréhende la réaction de son fils. "Il a très envie de retourner à l'école mais il me parle souvent de la maîtresse qui est morte", explique Judith.

Un soutien psychologique. Pour que cette rentrée se passe au mieux, les enfants recevront un soutien psychologique les premiers jours. Les enseignants, eux, ont été formés par un psychiatre pour répondre aux questions de leurs élèves.