Des convois de paille pour aider les éleveurs

Les agriculteurs doivent faire face à des incendies qui ont détruit des centaines de tonnes de paille.
Les agriculteurs doivent faire face à des incendies qui ont détruit des centaines de tonnes de paille. © MAXPPP
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avec Jean-Luc Boujon et William Galibert , modifié à
Des agriculteurs d’Île-de-France vont fournir du fourrage aux victimes de la sécheresse.

La solidarité joue pleinement. Des agriculteurs à bord de 60 tracteurs, partis mardi matin de l'Ain pour aller chercher eux-mêmes 1.000 tonnes de paille dans le cadre d'un "convoi de solidarité" envers les éleveurs affectés par la sécheresse, sont arrivés mardi soir en Seine-et-Marne. Une opération qui était préparée depuis deux mois par les agriculteurs.

Déjà fortement touchés par la sécheresse, ils doivent également faire face à des incendies. Dimanche soir, 50 tonnes de fourrage ont brûlé à Chenou, en Seine-et-Marne. Les agriculteurs croient à un acte criminel, comme l’a expliqué sur Europe 1 Guillaume Lefort, président des jeunes agriculteurs de Seine-et-Marne. "Une meule prend feu après une semaine de pluie, c’est quasiment sûr que c’est volontaire". Du coup, les agriculteurs prennent des mesures pour surveiller et protéger leurs précieux stocks, entreposés le plus loin possible des routes.

Sécheresse historique

Il y a une dizaine de jours, 300 tonnes de paille avaient déjà brûlé à Etampes, dans l’Essonne. L’origine criminelle de l’incendie, qui s’est déclaré dans une ancienne carrière abritant des voies de garage de la SNCF, a été établie. Et quelques jours auparavant, ce sont 150 tonnes, entreposées au même endroit, qui étaient parties en fumée. Six jeunes adolescents avaient été interpellés. Ils avaient déclaré avoir mis le feu pour s’amuser.

Il y a urgence pour les agriculteurs. En cause, la "sécheresse printanière historique", a indiqué sur Europe 1 Michel Joux, président de la FDSEA de l’Ain, selon qui il y a "entre 30 et 70% de pertes sur les premières coupes". Le convoi doit arriver mardi soir à Bray-sur-Seine, en Seine-et-Marne. Retour prévu jeudi dans l’Ain. Trop tard pour certains éleveurs, contraints d’abattre une partie de leur cheptel faute de pouvoir les nourrir.