Décès à Cochin : Hirsch reconnaît "des erreurs d'organisation"

Le directeur général de l'AP-HP (Hôpitaux parisiens) Martin Hirsch a reconnu mardi qu'il y avait eu "des erreurs d'organisation", en réaction au décès mi-février d'une patiente après son arrivée aux urgences de l'hôpital Cochin à Paris.
Le directeur général de l'AP-HP (Hôpitaux parisiens) Martin Hirsch a reconnu mardi qu'il y avait eu "des erreurs d'organisation", en réaction au décès mi-février d'une patiente après son arrivée aux urgences de l'hôpital Cochin à Paris.
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avec AFP , modifié à
Martin Hirsch a estimé qu'il n'y avait "pas de faute individuelle" concernant la mort d'une patiente après son arrivée aux urgences de l'hôpital parisien mi-février.

Des erreurs d'organisation mais... Rétropédalage de Martin Hirsch. Au lendemain du décès d'une sexagénaire, après son arrivée aux urgences de l'hôpital Cochin, à Paris, le directeur général des hôpitaux parisiens (AP-HP) avait assuré que l'activité était "normale et les effectifs adaptés". Mais, aujourd'hui, Martin Hirsch tient un discours plus contrasté. Il a en effet reconnu mardi qu'il y avait eu "des erreurs d'organisation", ce jour-là. Après l'incident, survenu le 15 février, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, avait demandé aux hôpitaux de Paris de de faire "la lumière dans les meilleurs délais" sur cette mort.

"Pas de faute individuelle". En s’appuyant sur les premiers éléments de l'enquête interne réalisée au sein du service des urgences, Martin Hirsh a reconnu des erreurs d'organisation "suffisamment graves". il a toutefois écarté toute "faute individuelle". "A ma connaissance de l'enquête, il n'y a pas de faute individuelle qui justifierait des sanctions individuelles, il y a des erreurs d'organisations suffisamment graves pour qu'on prenne des corrections, pour qu'on les prenne au sérieux et qu'on rende des comptes", a-t-il déclaré sur France Inter.

Ce dernier estime ainsi que ce drame pousse l'hôpital à améliorer son fonctionnement, notamment celui des urgences. "On va améliorer Cochin, on ne va pas lâcher Cochin, on ne va pas lâcher ce service", commente-t-il.

Ecoutez Martin Hirsch :

Martin Hirsch : "L'hôpital Cochin n'est pas en...par franceinter

"On ne va pas lâcher Cochin". Martin Hirsch relativise toutefois la responsabilité de l'hôpital dans la mort de la sexagénaire. "Même si elle avait été prise en charge correctement, tout de suite, ça n'aurait pas eu d'influence, ça ne l'aurait pas sauvée", indique-t-il. "La cause de la mort est probablement subite, indépendante", a-t-il précisé.

Il détaille ainsi les circonstances de la prise en charge de la retraitée. "Au moment où on l'appelle pour la prendre en charge, (...) il y a un moment de confusion où on va la chercher partout (....). Puis, il y a un moment où quelqu'un dit 'il faut vite la mettre dans un box' et à ce moment-là, c'est trop tard", a-t-il rapporté.

Illustration urgences

"On suivra les mesures". Soucieux de rassurer les patients, Martin Hirsh a assuré que des mesures seront prises pour améliorer la qualité des urgences. "Les mesures qui seront mises en œuvre dès qu'on aura eu le rapport final, dans quelques jours, on les suivra - je ne sais pas si c'est tous les mois, tous les deux mois - pour être sûr qu'elles seront bien mises en œuvre", a expliqué le responsable.

Les conclusions de l'enquête d'ici à vendredi.  Une enquête interne a été ouverte par l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris, dont dépend l'hôpital Cochin, où la patiente est morte le 15 février. Ses conclusions finales devront être rendues à la fin de cette semaine, a précisé Martin Hirsch. L'enquête devra déterminer si des négligences ont été commises par les personnels de l'établissement.

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