Connu de la police, il est privé de sortie scolaire

Une centrale nucléaire (photo d'illsutration)
Une centrale nucléaire (photo d'illsutration) © MAX PPP
  • Copié
avec Guillaume Biet , modifié à
Appliquant le règlement, la centrale nucléaire de Saint-Alban-de-Roche, dans l’Isère, a refusé à un lycéen âgé de 16 ans l'accès au site.

La centrale nucléaire de Saint-Alban-de-Roche, dans l’Isère, ne plaisante pas lorsqu'il s'agit de visiter le site. Alors qu'il devait effectuer une sortie scolaire avec sa classe, Karim, 16 ans, s'est vu refuser l'accès au bâtiment. La direction de la centrale a expliqué que le jeune lycéen âgé était connu "défavorablement des services de police". Ce dernier nie les faits. Pourtant, selon les informations d'Europe 1, le jeune homme est bel et bien connu des services de police. Très remonté au début de l'affaire, la famille se fait désormais plus discrète.

"Je ne suis pas un criminel". Le début de la sortie scolaire, organisée la 21 février dernier, s'est déroulé normalement pour Karim. Encadré par trois professeurs, il a en effet assisté, comme ses camarades de classe, à une conférence d'environ 45 minutes. Mais, au moment de pénétrer au cœur du site, le jeune homme est refoulé. Là, il attend "plus d'une heure" dans une pièce.

"La guide et sa secrétaire m’ont mis un coup de pression en me disant que j’étais peut-être un criminel et que j’avais fait de grosses conneries. (...) Je ne suis pas un criminel, j’ai jamais volé dans un magasin, j’ai jamais posé des bombes", assure l’adolescent à France Bleu Saint-Etienne-Loire.

Le jeune homme connu "défavorablement" des services de police. Forcée de s'expliquer, la centrale explique alors qu'elle a simplement appliqué le règlement, en transmettant au peloton de gendarmerie, trois semaines avant la venue des élèves, les copies de leurs cartes d’identité. Sauf qu'en se renseignant, la gendarmerie a découvert que Karim avait déjà été arrêté pour un délit.

Karim assure qu'il "n'avait pas l'intention de faire le guignol". Le peloton de gendarmerie, chargé de la sécurité du site, a donc émis un avis défavorable à la direction de la centrale. Suivant les préconisations de la gendarmerie, la direction a donc refusé l'accès de la centrale au jeune homme. "Blessé" par cette décision Karim assure qu'il n'avait "pas l’intention de faire le guignol à l’intérieur".