Elle ne supportait plus la "déchéance" de ses proches. Une femme de 54 ans a été condamnée vendredi à sept ans de prison par la Cour d'Assises de la Gironde, pour l'assassinat de sa mère et de son frère, malades et impotents, un procès de "l'amour qui décide de tout", y compris "de donner la mort à ceux dont on estime que la vie ne vaut plus d'être vécue", selon l'avocat général.
Celui-ci, Eric Seguin, avait requis 10 ans de réclusion contre Catherine Daou, ex-agente d'accueil d'université décrite comme "en état dépressif et de santé psychologique fragile" par les experts, mais aussi par les témoins comme une "femme bien" qui "aidait toujours les autres", "ne se plaignait jamais", mais "n'avait pas de vie à elle".
L'avocat de la défense, Me Jean-Jacques Coulaud, avait pour sa part réclamé "l'indulgence", arguant que renvoyer sa cliente en prison "n'aurait aucune utilité", et hypothéquerait de plus son suivi psychiatrique, après plus d'un an en liberté sous contrôle judiciaire, depuis juin 2011.