Chez le dealeur, de la cocaïne... et 150 paires de Louboutin

Des souliers du créateur Christian Louboutin.
Des souliers du créateur Christian Louboutin. © MAXPPP
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En enquêtant sur un trafic de drogue, les policiers ont mis au jour un étonnant trafic de souliers de luxe.

L'INFO. Comme un véritable pro du marketing, l'homme savait visiblement soigner son cœur de cible. Un dealeur présumé, soupçonné de fournir régulièrement en cocaïne des prostituées des beaux quartiers de Paris, leur proposait également des talons hauts à semelles rouges : le Graal pour toute amatrice de chaussures, des souliers Christian Louboutin.

30 g de coke, du cannabis… L'affaire commence au début de l'année comme une "banale" enquête sur un trafic de stupéfiant, révèle Le Parisien. Les limiers du 3e district de police judiciaire concentrent leurs investigations sur un homme âgé d'une soixantaine d'années. L'individu, déjà connu des services de police pour d'autres faits, est soupçonné de fournir en cocaïne nombre de prostituées opérant dans les quartiers chics de la capitale. L'homme est finalement interpellé à son domicile, situé à Neuilly, dans les Hauts-de-Seine. 30 grammes de cocaïne sont saisis dans l'appartement du dealeur présumé, qui venait tout juste de recevoir la visite d'une prostituée. "Cette dernière a également été interpellée. Elle a reconnu avoir consommé de la cocaïne chez le dealeur. Elle a été trouvée en possession d'un peu de résine de cannabis", indique une source judiciaire au quotidien. Mais le plus étonnant se trouve ailleurs.

…Et 150 paires de Louboutin volées. A leur grande surprise, les policiers tombent sur un stock d'une toute autre "came". De la dure, pour "fashionistas" : 150 paires de Christian Louboutin.  Contrefaçons ou véritables bijoux du créateur parisien ? Les enquêteurs se mettent en relation avec la marque. "Ces souliers proviennent d'un vol commis dans un entrepôt de cette société, situé dans le 1er arrondissement de Paris. Ils n'ont servi qu'à l'occasion d'un défilé et étaient destinés à être revendus lors d'une vente privée. La valeur de cette marchandise est estimée à près de 100.000 euros", explique la source du journal. Des chaussures dont le prix unitaire oscille selon les modèles entre 500 et 4.000 euros et que le dealeur présumé pouvait "fourguer" pour le tiers de leur valeur. Le suspect a depuis été mis en examen et remis en liberté. Le stock de Louboutin a quant à lui été saisi pour faire l'objet d'investigations supplémentaires.