Calculateur "K" : 10 petaflops sous le capot

« K » est capable d’effectuer des millions de milliards d’opérations par seconde.
« K » est capable d’effectuer des millions de milliards d’opérations par seconde. © MAXPPP
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Tugdual de Dieuleveult avec AFP , modifié à
Le superordinateur Japonais, le plus puissant du monde, vient de battre son propre record.

My name is "K", supercalculateur "K". A l’image de l’agent secret le plus efficace du monde, ce supercalculateur est aussi le plus performant, sauf qu’il ne travaille pas au service de sa majesté mais bien pour l’empire du soleil levant.

10 Petaflops ou des calculs à tout va

Kilo, mega, giga, tera, ces capacités informatiques que nous connaissons sont relayées à l’antiquité à côté de "K". En effet, l’engin affiche une performance de 10,51 petaflops. En langage courant, cela signifie que « K » est capable d’effectuer des millions de milliards d’opérations par seconde.

Pour arriver à atteindre ces performances inimaginables, il a fallu associer et installer, à Kobe, les 864 ensembles constitutifs qui totalisent désormais 88.128 processeurs travaillant de concert. Cet exploit "résulte de l'intégration dans le supercalculateur K d'un nombre massif de processeurs, des méthodes d'inter-connectivité qui les unit et du logiciel capable de faire ressortir les meilleures performances du matériel", ont insisté Fujitsu et l'institut Riken.

Une fierté japonaise

En juin dernier alors qu’il n’était pas encore achevé, "K" s’était hissé à la première place du 37ème classement mondial TOP500 des calculateurs les plus puissants. A l’époque, il avait une performance de 8,162 petaflops. Désormais, dans sa configuration finale, il dépasse la barre des 10 petaflops.

A la pointe des nouvelles technologies, les Japonais ont donc retrouvé un peu de leur fierté dès le mois de juin en remportant le 37e TOP500. C'était en effet la première fois depuis juin 2004 qu'un supercalculateur japonais était premier, en battant qui plus est un rival chinois et un américain. 

"K"est un superordinateur "entièrement fabriqué au Japon, de la recherche au développement des processeurs, en passant par la conception du système et sa fabrication", ont insisté ses créateurs. 

Le système a été testé début octobre en utilisant les habituels programmes LINPACK d'analyse comparative et de mesure des vitesses de traitement. Ces résultats ont été présentés pour le 38e TOP500, qui sera révélé lors d'une conférence le 12 novembre à Seattle (Etats-Unis). Le classement TOP500, créé en 1993, est mis à jour deux fois par an, en juin et novembre.

Exploitation pour la médecine ou la météo

Le supercalculateur "K" doit être exploité conjointement par ses co-développeurs à partir de novembre 2012. Il sera utilisé dans une variété de domaines des sciences, de la recherche climatique ou météorologie, à la prévention des catastrophes en passant par la médecine.