Avalanche homophobe sur Twitter

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Les hashtags homophobes se multiplient sur le réseau social depuis samedi dernier.

L'INFO. Une nouvelle déferlante homophobe s’est abattue sur le réseau social Twitter. Des internautes ont lancé, le week-end dernier, un concours de messages commençant tous par la phrase : "Les gays doivent disparaître car...". Le but, de ce qu’ils considèrent comme un "jeu", était de compléter la phrase avec des messages anti homosexuels , comme le montre le tweet ci-dessous.

Et d'autres hashtags homophobes ont fait leur apparition dans la journée de lundi et notamment #SiMonFilsEstGay; qui avait suscité une vive polémique en février; a fait "son retour" sur le réseau social.

Dans les trending topics de Twitter France. Au total, il y aurait eu plus de 5.000 messages publiés sur ce thème dans le week-end. Le hashtag #LesGaysDoiventDisparaitreCar a été classé parmi les mots clefs les plus utilisés sur Twitter en France samedi. Un autre hashtag #TeamHomophobe (l’équipe homophobe) a également vu le jour sur le réseau social.

Des internautes choqués et une plainte. Des internautes, choqués par les messages, ont appelé les Twittos à signaler ces messages au modérateur de Twitter. Mais le réseau social n’avait donné aucune réponse, lundi matin, aux alertes lancées et des tweets homophobes continuaient à être publiés lundi matin.

Une association a donc décidé de réagir. Le comité Idaho France, qui lutte contre l'homophobie, a annoncé qu’il allait porter plainte contre Twitter pour : "diffusion d'appel à la haine envers les homosexuels".

Une méthode artisanale. En attendant que la direction de Twitter prenne des mesures contre ces nouveaux tweets homophobes, des utilisateurs ont décidé de répondre par leurs propres moyens à cette déferlante homophobe. Ils ont donc repris le hashtag et l’ont détourné en postant des tweets accompagnés du mot-clef "il ne faut pas que les gays disparaissent car...". Mais cette méthode artisanale n’a pas empêché les twittos anti-gays de continuer à poster des messages homophobes.

De son côté, la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem a réagi sur Twitter pour condamner ces messages homophobes.

Elle avait organisé en février dernier une rencontre entre les associations LGBT et la direction de Twitter. Il s'agissait grande première. Et à l’époque, le réseau social s’était engagé à ce que ce genre de phénomènes n’arrivent plus. Dans un communiqué diffusé lundi, la porte-parole du gouvernement et Fleur Pellerin, la ministre déléguée à l'Economie numérique "rappellent que l'incitation à la discrimination, la haine ou la violence envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur origine, de leur religion ou de leur orientation sexuelle est contraire à la loi française. Ces actes ou propos sont réprimés par la loi et le canal virtuel qu'ils ont emprunté ne rend pas moins punissables ceux qui les commettent".

Twitter réagit... du bout du tweet. La personne chargée de la modération chez Twitter a répondu au tweet de la porte-parole en indiquant que "Twitter est toujours d'accord pour travailler de près avec les associations sur ce sujet important".

Nouvelle déferlante et nouveaux hashtags. Lundi, en début d'après-midi, des tweets comportant le hashtag #LesGaysDoiventDisparaitreCar étaient toujours visibles sur Twitter. Et un nouveau hashtag a fait son apparition dans les sujets les plus discuté intitulé : "Brûlons les gays sur du...".

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Autre hashtag vu sur le réseau social lundi après-midi : #SiMonFilsEstGay... Ce mot-clef était la cause de la rencontre entre Najat Vallaud-Belkacem et les associations LGBT.