Amiante : le gouvernement fait un geste

Le gouvernement promet une "amnistie" aux victimes de l'amiante contraintes de rembourser leur indemnisation.
Le gouvernement promet une "amnistie" aux victimes de l'amiante contraintes de rembourser leur indemnisation. © MAXPPP
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avec Lionel Gougelot, Brigitte Béjean et AFP , modifié à
- Le gouvernement demande une "solution concertée" au Fonds d'indemnisation.

Les victimes de l'amiante n'auront pas à subir de double de peine. Alors que 47 d'entre elles ont été sommées par la justice de rembourser une partie des indemnités qu'elles ont perçues, le gouvernement pourrait faire un geste. Jean-Marc Ayrault, le Premier ministre, a déclaré, en exclusivité sur Europe 1, qu'il s'agirait d'une "solution de justice". Marisol Touraine a confirmé auprès d'Europe 1 que le gouvernement appuierait bien la demande des victimes.

"Une solution concertée et bienveillante"

Dans le détail, la ministre des Affaires sociales et de la Santé a indiqué que le gouvernement demanderait au Fonds d'indemnisation des victimes de l'amiante (Fiva) "un traitement favorable, une solution concertée et bienveillante". En clair, le Fiva ne devrait pas demander le remboursement effectif des sommes demandées ces derniers mois par la justice au titre d'un trop-perçu.

Des négociations ont été ouvertes entre le ministère de la Santé, les associations de victimes et les organisations syndicales, a indiqué Jean-Marc Ayrault à Europe 1. De son côté, la CGT a confirmé avoir été reçue lundi soir au ministère de la Santé. Le syndicat a ajouté qu'une "promesse" en ce sens a été faite aux différentes organisations.

"Une question de dignité" :

Pour Jean-Marc Ayrault, qui a dit "connaître la souffrance de ceux qui sont victimes des maladies professionnelles", l'issue des concertations "est une solution de justice et de respect des victimes de l'amiante". "C'est une question de dignité et de justice", a conclu le Premier ministre.

412 parlementaires, dont François Hollande, Jean-Marc Ayrault et Marisol Touraine, avaient signé au début de l'année une motion demandant que le Fonds d'indemnisation des victimes de l'amiante (Fiva) renonce aux poursuites judiciaires et propose une remise gracieuse pour les victimes condamnées à rembourser.