Amélioration sur le front de la sécheresse

Sécheresse: retour de la pluie, répit pour la végétation mais pas pour les nappes
Sécheresse: retour de la pluie, répit pour la végétation mais pas pour les nappes
  • Copié
avec Benjamin Peter et Mathieu Charrier , modifié à
Depuis début juin, il pleut. Les 1ers signes d'une stabilisation de la sécheresse sont palpables.

Après trois mois d’un printemps le plus sec depuis 50 ans, la reprise de la pluie, surtout sous formes d'orages, permet une stabilisation du niveau des nappes phréatiques. Depuis le 1er juin, il est tombé 15 à 30 mm de pluie en plus des normales de saison. Grâce à ces précipitations, la France est en train de rompre avec le scénario de 1976.

Pour preuve : il y a une semaine 62 départements étaient concernés par des arrêtés préfectoraux. Aujourd'hui, ils ne sont plus que 59. La situation de l'Ariège, l'Aude et la Haute-Loire s’étant nettement améliorée.

Les restrictions sont levées

Dans d’autres départements, les restrictions, notamment d’arrosage, ont également été levées ou allégées.

Mais cette amélioration masque des disparités régionales. La qualité des pluies peut également poser problème. Les orages violents sont très localisés, provoquent des dégâts, et l'eau, qui tombe en trombes, ruisselle le plus souvent sur les sols sans y pénétrer en profondeur.

Une période cruciale

"Quand on recueille 40 mm de pluie quelque part à cette période de l'année il faut savoir que 10 mm sont absorbés par l'évaporation et les besoins de la végétation", détaille Michel Schneider, ingénieur au service climatologie de Météo France. "Cela fait 4 à 5 jours de répit mais s'il ne pleut pas après ça, on en a perdu tout le bénéfice".

Dans cette situation, la météo des jours à venir s’annonce capitale. Pour l’heure, les prévisions pour les 15 jours à venir annoncent des pluies, explique Jérôme Lecou, ingénieur prévisionniste à Météo France.

"On va avoir, dans les jours qui viennent, toujours ce même scénario de pluies sous forme souvent d’orages", indique-t-il.

"Nous sommes moins pessimistes", ajoute-t-il :

Pour résumer, la France n'est plus sur le scénario catastrophe qu’elle pouvait craindre en mai. Elle a retrouvé un scénario traditionnel d'un printemps chaud et d'un été qui s'annonce finalement dans les normales saisonnières.