7 ados sur 10 préoccupés par la violence à l’école

7 adolescents sur 10 se disent préoccupés par la violence à l'école.
7 adolescents sur 10 se disent préoccupés par la violence à l'école. © MAXPPP
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Damien Brunon et Mélanie Taravant , modifié à
EXCLU - Selon les chiffres de l’étude annuelle d’Ipsos pour la fondation Pfizer, ils sont même un tiers à dénoncer un mal-être en général.

Railleries, insultes, harcèlement en classe, sept ados sur dix se disent préoccupés par la violence à l’école. Selon les chiffres de l’étude annuelle d’Ipsos pour la fondation Pfizer, qu' Europe 1 vous révèle mercredi, ils sont même un tiers à dénoncer un mal-être en général.

Ils sont donc nombreux à s’interroger sur la violence à l’école. “On ne parle jamais à nos parents de choses comme ça parce qu’on en a honte, témoigne Clara, une collégienne. Savoir qu’on se moque de nous, ce n’est pas quelque chose qu’on va dire haut et fort. C’est très dur parfois quand on est sujet de moquerie”.

Ne jamais s’effacer. Pour régler le problème, il faut souvent apprendre à se défendre moralement. Pour les aider, Emmanuelle Piquet, thérapeute spécialiste des violences scolaires, leur donne des trucs et astuces. Selon elle, il ne faut surtout jamais s’effacer. Au contraire, il faut répliquer, en lançant ce qu’elle appelle des “flèches”.

“Le type d’insultes qui reviennent très souvent au collège entre garçon, c’est ‘espèce de pédé’ par exemple, explique-t-elle. Pour répondre à cela, j’ai proposé récemment à un de mes patients de répondre ‘en effet je suis pédé, mais j’ai l’impression que toi ça te plaît beaucoup’, alors qu’il ne l’est pas. Cela créé un changement de posture qui fait qu’ils ne se font plus agresser”.

La spécialiste propose donc une solution pour régler un problème qui revient régulièrement dans l’actualité et qui a parfois provoqué des suicides chez les adolescents. Des ados, qui justement, déclarent à 60% n’avoir jamais eu d’information sur le sujet selon l'étude.

Sur-informés sur les autres sujets. Paradoxalement, les sujets qui pourraient plus inquiéter les parents, comme la drogue, l’alcool ou le tabac, ne préoccupent pas plus que ça les adolescents. Ils se considèrent sur-informés sur ces sujets-là.

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