299 femmes voilées verbalisées en un an

Le ministère de l'Intérieur a publié son bilan un an après l'adoption de la loi sur l'interdiction du voile intégral dans les lieux publics.
Le ministère de l'Intérieur a publié son bilan un an après l'adoption de la loi sur l'interdiction du voile intégral dans les lieux publics. © MAXPPP
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avec AFP , modifié à
Le ministère de l'Intérieur a publié son bilan un an après l'adoption de la loi sur le voile intégral.

354 contrôles et 299 verbalisations. Le ministère de l'Intérieur a rendu publics mardi les chiffres sur l'application de la loi interdisant le port du voile intégral dans l'espace public. Selon des chiffres du ministère de la Justice, des 312 procédures "orientées par les parquets" dans des affaires de port du voile intégral, 10 ont été classées sans suite et 302 ont fait l'objet d'une "réponse pénale".

Le porte-parole de l'association "Touche pas à ma Constitution" Rachid Nekkaz, qui s'est engagé à payer les amendes, fournit un bilan légèrement différent. Selon lui, 367 femmes ont été verbalisées et interrogées dans des commissariats de police, où elles ont passé "entre une heure et demie et trois heures".

Analysant le profil des femmes verbalisées, il précise qu'elles sont pour 88% d'entre elles "de nationalité française" et pour 35% des "Françaises de souche". Elles sont à 67% "divorcées ou célibataires", preuve, selon lui, qu'elles ne portent pas le voile "sous la contrainte d'un mari". D'ailleurs, ajoute Rachid Nekkaz, "aucun homme n'a été mis en cause pour avoir forcé sa compagne à porter le voile".

Les autorités n'ont pas mesuré l'impact de cette loi sur l'évolution du nombre de femmes qui portent le niqab. En janvier, le ministre de l'Intérieur Claude Guéant avait néanmoins déclaré à l'Assemblée nationale que "le nombre de femmes intégralement voilées avait diminué de moitié" depuis l'application de la loi.

Le texte, entré en vigueur le 11 avril 2011, "s'est appliqué dans la sérénité, dans le respect des convictions des uns et de la loi par les autres", a assuré un porte-parole du ministère de l'Intérieur.