283 sites Internet de propagande djihadiste bloqués en un an

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Image d'illustration. © JOEL SAGET / AFP
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avec AFP , modifié à
283 sites Internet ont été bloqués en un an en France. Ils étaient soupçonnés de se livrer à de la propagande djihadiste et de faire l'apologie du terrorisme. 

Depuis les attentats ayant frappé la France en janvier 2015, 283 sites Internet soupçonnés de se livrer à la propagande djihadiste et de faire l'apologie du terrorisme ont été bloqués, a annoncé mardi Bernard Cazeneuve. "Il y a eu 283 blocages de sites", a déclaré le ministre de l'Intérieur qui s'est exprimé au 8e Forum international sur la cybersécurité (FIC) qui se tient à Lille depuis lundi.

Un combat contre le terrorisme. Par ailleurs, a détaillé le ministre, 90 procédures judiciaires pour "apologie terroriste" ont été ouvertes depuis les attentats du 13 novembre qui, a-t-il rappelé, avait provoqué 1.300 "attaques" de toutes sortes sur Internet dans les jours ayant suivi les attentats. "Le combat contre le terrorisme se livre sur le cyberespace", a déclaré le ministre, Internet et les réseaux sociaux étant, selon lui, "des vecteurs importants de propagande de recrutement et de radicalisation pour Daech".

108 millions d'euros. Le ministre a promis à ce forum une somme de 108 millions d'euros entre 2015 et 2017 afin de lutter contre la cybercriminalité. Il a aussi évoqué les nouveaux équipements des forces de l'ordre comme une application pour smartphone que développent les gendarmes. Elle permet de scanner le passeport d'un individu contrôlé et d'avoir ainsi accès directement aux fichiers de police le concernant éventuellement, y compris européens. Mille sont actuellement déployés, il y en aura 60.000 d'ici fin 2017, selon le ministre. La police teste aussi des équipements équivalents.

Bernard Cazeneuve devait se faire présenter ce nouveau système, "néogend", peu après son intervention au FIC. Il a dû rentrer plus rapidement que prévu à Paris afin de se rendre à Matignon pour recevoir en compagnie du Premier ministre et d'Alain Vidalies, le ministre des Transports, une délégation d'organisations professionnelles de taxis en colère.