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Louise Sallé édité par Wassila Belhacine
La Convention sur le commerce international des espèces menacées d’extinction (CITES) se réunit ce vendredi à Lyon afin de trouver des solutions pour le commerce d'espèces sauvages. Ce trafic est le deuxième commerce illégal, derrière les stupéfiants.

Lutter contre le trafic d’animaux sauvages. C’est l’un des enjeux des discussions de la Convention sur le commerce international des espèces menacées d’extinction (CITES). Elle réunit ce vendredi, à Lyon, 184 pays. Le marché des espèces sauvages représente vingt milliards de dollars de chiffre d’affaires par an. Ce trafic est le deuxième commerce illégal, derrière les stupéfiants.

Un commerce trop peu sanctionné

Des félins, des perroquets, des écureuils se vendent à prix d'or sur Internet comme animaux domestiques. La peau des reptiles, la viande de poisson rare ou l'ivoire des éléphants sont également concernés par ce phénomène. Interrogé par Europe 1, Jean-Patrick de Luc, chef de la délégation française de cette convention internationale contre le commerce des animaux sauvages, estime que ce trafic est encore trop peu sanctionné : "ça dépend des pays. D'ailleurs, cette semaine, un certain nombre de pays vont être montrés du doigt parce qu'ils auront des pénalités qui sont insignifiantes. Parfois, ils n'en ont même pas. Dans d'autres cas, il n'y a aucun système de contrôles sérieux qui est mis en place."

Seulement 10 % des échanges illicites sont interceptés par les autorités

Parmi les pays pointés du doigt le Congo, le Nigeria, le Laos ou le Vietnam. Selon Sophie Flensburg, porte-parole de la Convention,  il faut davantage former les forces de l'ordre. "Vu la complexité et le niveau d'organisation de ces réseaux criminels à travers le monde, il est nécessaire de mettre en œuvre les mêmes techniques que celles qu'on utilise pour d'autres crimes, c'est-à-dire cibler le blanchiment d'argent, utiliser toutes les mesures connues contre la corruption, etc" estime-t-elle.

D'après l'organisation internationale de police Interpol, les autorités arrivent aujourd'hui à intercepter 10 % seulement de ces échanges illicites.