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«150 bonjours par heure dans la rue» : les recruteurs de dons indispensables pour la survie des associations

Noa Moussa // Crédit photo : Idriss Bigou-Gilles / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP - Mis à jour le . 1 min

Vous les avez vus au moins une fois dans votre vie : les recruteurs de dons dans les rues pour des associations. Véritable poumon économique pour les ONG et associations, ce métier est indispensable pour leur survie, mais demande beaucoup de motivation. 

"Bonjour, vous avez cinq minutes pour Amnesty International ?" Ils vous ont déjà peut-être interpelés dans la rue pour que vous fassiez un don à leur association . Les équipes de recruteurs de donateurs sont de sortie. Si vous pensiez que personne ne s'arrêtait pour leur parler ou leur faire un don, sachez que leur métier est indispensable pour la survie des ONG et des associations qui font appel à eux.

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"J'ai des dons qui vont de 10 à 50 euros"

En t-shirt jaune estampillé Amnesty International - association qui revendique d'avoir pour missions d'enquêter, d'alerter et d'agir pour les droits humains -, Pauline, 18 ans, tente d'arrêter les passants à la sortie d'une station de métro. "Mon métier consiste à chercher des donateurs réguliers, leur présenter l'association. À la fin de notre explication, voir si soutenir l'asso, c'est quelque chose qui les tente. À ce moment-là, on leur propose de nous soutenir financièrement chaque mois", explique-t-elle. 

Cela fait trois semaines que Pauline est recruteuse de donateurs. 150 bonjours par heure en moyenne dans la rue et au bout du compte 3 nouveaux donateurs par jour convaincus par la cause. "Moi j'ai des dons qui vont de 10 à 50 euros. Ça peut varier, ça peut être 30, ça peut être 20... C'est don libre", témoigne-t-elle.

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Ces dons sont indispensables à la survie des associations. "En 2022, nous avons récolté 33 millions d'euros grâce à 96% à la générosité du public. Parmi ces 96%, 60% sont issus des prélèvements automatiques. La grande majorité de ces 60% provient des programmes de face-à-face des équipes sur le terrain", livre Viviane Lorcery Sekercioglu, responsable du programme face à face d'Amnesty International France. 

La rémunération des recruteurs ne dépend pas du nombre de dons récoltés. C'est un salaire fixe de 2.200 euros brut pour six semaines de travail.