Energy Observer crédit : DAMIEN MEYER / AF - 1280 1:34
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Pierre-Baptiste Vanzini, correspondant d'Europe 1 dans l'Ouest
Avec ses éoliennes et ses panneaux solaires ultra-performants, Energy Observer se fait l'ambassadeur des technologies d'énergie propre.
REPORTAGE

C'est un peu le Solar Impulse des mers. Le navire du futur Energy Observer a été mis à l'eau vendredi dans le port de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine). Il s'agit du tout premier bateau autonome en énergie, donc 100% écolo. Un bateau parrainé par Nicolas Hulot, qui a fait le déplacement pour l'occasion. 

Un navire-symbole. Ce bateau est un concentré d'innovations. Le catamaran de course vainqueur du Trophée Jules Verne a perdu ses voiles en devenant Energy Observer, mais a gagné les panneaux solaires les plus efficaces du monde, une pile à combustible révolutionnaire. Victorien Erussard, le créateur du projet, va emmener ce navire autour de la planète pour faire la preuve que l'énergie propre est à portée de main.

"C'est un bateau qui a des éoliennes, des panneaux solaires, une aile de traction intelligente... C'est un bateau qui transforme l'eau de mer en hydrogène, qui devient un vecteur d'énergie quand on n'a pas assez de soleil ni de vent. C'est un véritable symbole pour montrer au monde entier qu'il est possible d'utiliser ces technologies d'avenir pour un futur plus propre, celui qu'on a envie de voir." 

Une démonstration probante pour Nicolas Hulot. Et depuis le début, Nicolas Hulot soutient ce projet. Une belle démonstration qui vaut parfois mieux que des grands discours. "Dès lors que l'intelligence de l'homme s'associe avec l'intelligence de la nature, toutes les meilleures options sont ouvertes. Si ce bateau peut en être la démonstration pour ceux qui doutent encore qu'avec le soleil, on va être absolument capables de répondre à tous les besoins essentiels d'accès à l'énergie dans le monde, Victorien ira porter la bonne parole. Et je préfère ce type de missionnaires que d'autres."

Des missionnaires de l'écologie qui vont partir, après plusieurs semaines d'essais en mer, pour un tour du monde qui va durer six ans.