Télescope 1:36
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Nicolas Pinault, édité par Solène Delinger , modifié à
Le compte à rebours a commencé. La fusée Ariane 5, qui doit propulser samedi dans l’espace le télescope spatial James Webb, attendait vendredi sur son pas de tir le démarrage du décompte final. Le lanceur européen s'est élancé à partir de 13h20 samedi. Comment ce bijou de la technologie va-t-il révolutionner l'observation spatiale ?
DÉCRYPTAGE

L'heure de l'envol est enfin arrivée pour le télescope spatial James Webb (JWST). Il a décollé en effet ce samedi pour rejoindre son poste d'observation, à un million et demi de km de la Terre. Les yeux des astronomes seront tournés vers la Guyane et le centre spatial de Kourou à la mi-journée, afin d'observer le décollage de la fusée Ariane 5. C'est elle qui doit propulser ce télescope spatial, le plus grand jamais construit. Il est 100 fois plus puissant qu'Hubble et est capable de capter 70% de lumière supplémentaire.

Ce bijou de technologie, grand comme un terrain de tennis, devra traquer les toutes premières galaxies de l'Univers. Et pourquoi pas découvrir des planètes en dehors de notre système solaire grâce à son miroir principal de plus de six mètres de diamètre.

Les premières images d'ici cinq à six mois

Le télescope Webb va se positionner à un million et demi de kilomètres de notre planète et va se placer en orbite autour du Soleil, mais en lui tournant le dos grâce à son bouclier solaire. Cela permettra de maintenir la température en dessous de moins 235 degrés. C'est crucial pour analyser la lumière dans l'infrarouge, car l'infrarouge est très sensible à la chaleur.

Le James Webb, contrairement au Hubble, démultiplie les capacités d'exploration actuelles, car il est en mesure de capter une longueur d'onde qui échappe à l’œil : l'infrarouge moyen. Après une phase de réglage qui prendra plusieurs semaines, le télescope Webb devrait pouvoir transmettre ses premières images d'ici cinq à six mois.