Les gynécologues présentent une nouvelle chartre pour mieux respecter les patientes. (Illustration) 0:52
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Céline Géraud, édité par Yanis Darras , modifié à
Face à l'augmentation du nombre de cas de violences gynécologiques, les praticiens présentent ce week-end une nouvelle charte pour restaurer le lien de confiance avec les patientes. Parmi les solutions proposées : ne plus pratiquer systématiquement l'examen pelvien, souvent mal vécu par de nombreuses femmes.

C'est un congrès qui sera assurément observé par les femmes de France, qui s'ouvre ce week-end à Lille. Le congrès annuel des gynécologues et obstétriciens s'ouvre sur fond d'accusation de violences envers certains praticiens. Alors, la profession a décidé de réagir en présentant une charte de soins avec de nouvelles recommandations. Parmi ces dernières, l'examen pelvien, souvent mal vécu par les patientes, ne sera plus systématiquement pratiqué. 

Une relation de confiance ébranlée

Une décision importante pour les professionnels qui feront le déplacement jusque dans le nord du pays. "On sentait bien qu'il y avait une relation de confiance qui avait été ébranlée entre les femmes et les professionnels de santé", souligne au micro d'Europe 1 Isabelle Heron, présidente de la fédération nationale des collèges de gynécologie médicale. 

"Donc, ce qui est dit dans cette nouvelle charte, c'est surtout que l'examen pelvien, qui comporte la pose du spéculum et le toucher vaginal, n'est pas systématique quand il n'y a pas de symptomatologie", poursuit-elle. Mais la présidente de la fédération nationale des collèges de gynécologie médicale rappelle qu'"il ne faut pas réduire la conciliation gynécologie à l'examen pelvien", et encourage ses collègues à insister "sur le consentement, la bienveillance et le savoir être", lors des examens avec les patientes.