Trop de sucre dans les aliments pour bébé : l'association CLCV demande une meilleure réglementation

La nourriture pour enfant est parfois trop riche en sucre, assure une association. (Illustration).
La nourriture pour enfant est parfois trop riche en sucre, assure une association. (Illustration). © LAURENT LE CRABE / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
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avec AFP / Crédit photo : LAURENT LE CRABE / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Consommation Logement Cadre de Vie, une association de défense des consommateurs, alerte sur la teneur en sucre trop importante chez certains aliments destinés aux jeunes enfants. Et a regretté, ce jeudi, "une réglementation qui ne va pas assez loin".

Des aliments pour les très jeunes enfants souvent "trop sucrés" et qui "contiennent des arômes et des additifs" : l'association de défense des consommateurs CLCV a étudié 207 produits destinés aux moins de 3 ans et regrette jeudi "une réglementation qui ne va pas assez loin".

Consommation Logement Cadre de Vie (CLCV) a réalisé un relevé de plus de 200 produits "en juin et juillet 2023 dans 9 enseignes de la grande distribution", et constate dans le compte rendu que "30% des références contiennent des ingrédients sucrants", du sucre, du miel ou du chocolat par exemple.

"85% des produits laitiers étudiés contiennent des ingrédients sucrants"

"C'est un constat d'autant plus alarmant que la multiplication des produits de type snacks et desserts dans les rayons d'alimentation infantile normalise le concept de grignotage et la prise de desserts sucrés en fin de repas", regrette CLCV. Dans le détail, "85% des produits laitiers étudiés contiennent des ingrédients sucrants", qu'il s'agisse de sucre, de sucre canne, de dextrose ou encore de caramel.

 

En outre, "77% des snacks sucrés ou salés contiennent divers ingrédients sucrants" dit-elle encore, observant que "six références rencontrées ne contiennent pas d'ingrédients sucrants : c'est donc possible !" Pour CLCV, "ces constats montrent que la réglementation européenne n'est pas assez stricte pour les industriels et devrait être mise à jour". Elle "doit fixer des teneurs maximales en sucres, matières grasses et sel, en se basant sur les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé", estime l'association, qui demande en outre "aux industriels d'améliorer la qualité de l'offre de produits alimentaires infantiles".