La situation est de plus en plus difficile pour le personnel soignant de l'hôpital de Fréjus, dans le Var. 1:35
  • Copié
Thibaud Hue, édité par Ophélie Artaud , modifié à
Alors que la saison estivale bat son plein, à Fréjus, dans le Var, les urgences de l'hôpital public sont complètement submergées. Une situation notamment dû à la fermeture des urgences de nuit de l'hôpital de Draguignan, mais qui a des répercussions sur l'accueil des patients, pour qui l'attente est souvent très longue.

La crise n'est pas terminée dans les services d'urgence. Sous-effectif, demande trop importante... L'attente peut être très longue pour les patients. Une situation visible à Fréjus, dans le Var, où les urgences de l’hôpital public de la ville sont complétement submergées et son personnel soignant à bout de souffle.

"Si on lâche, les gens auront qui ?"

Patient après patient, les prises en charge s’enchaînent à rythme infernal. "On passe de 150 à 250 personnes qui consultent aux urgences", explique le docteur Maxime Perrier en surveillant les entrées sur son ordinateur. Certains jours, la file arrive même sur le trottoir. L’afflux massif de touristes et le manque de personnel soignant ne sont pas les seules causes. "Le blocage vient de la fermeture des autres structures, dans notre cas, il s'agit de l'hôpital de Draguignan qui, faute de médecins, a dû réduire ses horaires et est fermé la nuit. Cela augmente notre affluence la nuit par rapport à d'habitude", ajoute le médecin. "Sans oublier le manque de lits d'hospitalisation."

Justement, cinq patients attendent une place à l’hôpital, installés sur des lits, dans le couloir du service. Une situation qui peut s'éterniser. "Récemment, quelqu'un a attendu 3 jours une place aux urgences en attente d'une hospitalisation. Pour l'instant aujourd'hui, le record est d'un jour et 11 heures."

Une situation insupportable pour le personnel soignant, au bord de la rupture. "On adore notre travail mais le but n'est pas non plus d'être un esclave de l'hôpital et d'arriver au point de ne plus aimer le métier. Parce que si on lâche, les gens auront qui ?",  regrette le docteur Christina Egea. Et certains pensent même déjà à quitter l’hôpital pour se reconvertir, si les conditions de travail ne changent pas.