Le syndrome du choc toxique peut survenir pendant les règles. 4:05
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Jimmy Mohamed
Tous les jours, dans la chronique "Les maux du quotidien", le docteur Jimmy Mohamed fait le point sur une maladie. Ce mercredi, il revient sur le syndrome du choc toxique, une pathologie qui peut survenir chez les femmes pendant les règles après l'utilisation de tampons. Il nous explique comment l'éviter grâce à quelques astuces.

Dans la rubrique "les maux du quotidien" dans "Sans Rendez-vous", le docteur Jimmy Mohamed fait tous les jours le point sur les bobos du quotidien qui peuvent pourrir la vie pendant quelques temps comme les pathologies plus graves. Ce mercredi, il s'intéresse au syndrome du choc toxique, une infection qui peut toucher les femmes durant leurs règles après l'utilisation de tampons hygiéniques. Il nous explique les causes et les solutions pour l'éviter. 

"Les syndrome du choc toxique est une maladie infectieuse rare. Elle touche environ une personne sur 100.000. Elle est due à une bactérie, le staphylocoque doré, et plus particulièrement à la toxine qu'elle synthétise. Le staphylocoque est présent chez les êtres humains dans 30 ou 40% du temps, aussi bien chez les jeunes que les adultes, et même chez les enfants. On le retrouve au niveau du nez et de l'arrière gorge, dans le rectum, dans le vagin et même sur la peau. 

En règle générale donc, ce staphylocoque n'est pas dangereux. Mais il arrive, dans un certain nombre de cas, que certaines souches produisent une toxine responsable de ce choc. Un syndrome qui ne touche néanmoins que très peu de personnes. 

Un choc favorisé par une faible réponse immunitaire

Le terrain immunitaire peut être favorable à ce syndrome. Régulièrement, les femmes qui développent ce choc toxique sont celles qui n'ont pas de défenses immunitaires naturelles contre la toxine. Dans un cas sur deux, ce syndrome de choc toxique va être lié à des règles abondantes et notamment à l'utilisation de tampons hygiéniques super-absorbants. Le fait d'utiliser un tampon en dehors des règles ou d'utiliser un tampon qui n'est pas adapté à son flux peut développer et favoriser la prolifération de cette bactérie. 

Pour limiter le risque, on peut rappeler quelques règles simples de base. Il faut bien se laver les mains avant de mettre un tampon et il faut changer ce dernier régulièrement pour ne pas le laisser stagner. En général, il faut le laisser entre quatre et huit heures. Et enfin, évitez d'en porter un si possible la nuit. Privilégiez plutôt les serviettes, notamment pour les grosses dormeuses. 

Eviter l'utilisation de tampons ultra-absorbants

L'autre règle simple, c'est qu'il faut toujours attendre le début des règles avant d'utiliser un tampon. Ne mettez pas un tampon par anticipation. Enfin, dernier conseil, utilisez des tampons avec le pouvoir absorbant minimal nécessaire pour répondre à vos besoins personnels. 

Le risque de contracter un syndrome de choc toxique est beaucoup plus élevé avec des tampons très absorbants. Surtout que ces tampons contiennent majoritairement du plastique. Donc, d'une manière générale, si vous le souhaitez, privilégiez les culottes menstruelles."