L'allergie au vin est très rare, il s'agit la plupart du temps d'une intolérance aux sulfites. 1:10
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Ugo Pascolo
Dans "Sans Rendez-vous" ce mercredi, le docteur Jimmy Mohamed répond à Manon, une auditrice qui a été étonnée d'entendre de la part d'une connaissance qu'elle était allergique au vin. Pour le spécialiste, il s'agit plutôt d'une intolérance aux sulfites. 

Imaginez, vous invitez des amis chez vous pour un repas et au moment de servir le vin, un de vos convives vous dit qu'il est allergique. Il va donc s'en tenir à une autre boisson. Est-ce une excuse pour ne pas boire d'alcool, ou une vraie pathologie ? C'est la question que se pose Manon, 37 ans, auditrice d'Europe 1, qui a vécu cette situation il y a peu. Dans "Sans Rendez-vous" ce mercredi, le docteur Jimmy Mohamed lui répond. 

Une intolérance plutôt qu'une allergie

"Être allergique au vin, c'est très rare", explique d'emblée le spécialiste qui y voit plutôt une "intolérance aux sulfites", ces conservateurs à base de soufre que l'on trouve dans de nombreux aliments. Ils sont présents "dans le vin, plutôt le blanc, le champagne, mais aussi les abricots secs, ou encore la moutarde". "L'intolérance aux sulfites va mimer une allergie et ses symptômes, avec de l'urticaire, une toux, le nez qui coule, une conjonctivite..." Mais Jimmy Mohamed insiste, "c'est bien une intolérance", le mécanisme est donc différent.

Des tests possibles

Comment, dès lors, savoir si vous êtes intolérant ? Le docteur préconise d'observer la liste des ingrédients dans les aliments que vous consommez pour repérer les sulfites et voir ensuite s'il y a une réaction. Sur les étiquettes, les sulfites se cachent sous les dénominations "E-220 jusqu'à E-228". Il est également possible de faire un test à l'hôpital : "On vous en fera ingérer avec un peu de citron pour l'assimiler." Et si ce test est positif, vous êtes intolérant. Dans ce cas, pas de miracle, "on vous dira d'éviter d'en prendre".