Méningite : connaissez-vous vraiment les symptômes ?

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Mélanie Gomez, édité par
À l'occasion de la journée mondiale de lutte contre la méningite, Europe 1 revient sur les premiers signes de cette maladie largement méconnue. 

C'est une maladie mal connue mais que la plupart des gens redoutent, car elle peut être foudroyante et mortelle : la méningite. En France, en 2017, il y a eu 546 cas dont 62 ont entraîné le décès des patients, souvent des bébés, des enfants ou de jeunes adultes.

La raideur dans la nuque, loin d'être le seul signe. À l'occasion de la journée mondiale contre cette pathologie qui se déroule mercredi, un sondage révèle que les Français connaissent en réalité très mal cette maladie et surtout les symptômes qui doivent pousser à consulter dans les plus brefs délais, car tout peu dégénérer en à peine 24h.

Bien souvent, la majorité des Français citent trois symptômes : une forte fièvre, des maux de tête et une raideur dans la nuque. Mais en réalité, il y en a beaucoup d'autres : une sensibilité à la lumière ou des petites tâches rouges qui apparaissent sur le corps, qu'on appelle "Purpura", par exemple. Des signes très variés... et c'est bien là le problème. Dans les premières heures de l'infection, les premiers signes sont d'une grande banalité, et peuvent faire penser à une sorte de grippe.

Les enfants sont davantage exposés. Mais surtout, ce que les gens ignorent souvent, c'est que lorsqu'elle touche des bébés de moins d'un an, qui sont 10 fois plus à risque que le reste de la population, il n'y a jamais de raideur dans la nuque, explique Hervé Has, chef de services des urgences pédiatriques de l'hôpital Laval de Nice. "Les moins d'un an ont ce qu'on appelle la fontanelle, cette membrane qui est au sommet du crâne et qui est en quelque sorte une soupape. La raideur de nuque, c'est la traduction d'une augmentation de la pression à l'intérieur du crâne liée à la méningite. Si vous avez une soupape, cette pression est amortie et vous n'aurez pas de raideur de nuque. Si on attend ça, c'est beaucoup trop tardif", explique le spécialiste.

Enfin, autre problème : trois français sur dix ignorent encore qu'on peut prévenir cette maladie. Il existe des vaccins qui protègent contre plusieurs types de méningites. Trois d'entre eux sont aujourd'hui d'ailleurs obligatoires pour les enfants nés depuis 2018.