Médicaments : 200.000 ruptures de stock enregistrées en 2016, selon l'Ordre des pharmaciens

De plus en plus de médicaments sont en rupture de stocks.
De plus en plus de médicaments sont en rupture de stocks. © BERTRAND GUAY / AFP
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M.R. , modifié à
Chaque année, le nombre de médicaments en rupture de stock augmente. En cause, des difficultés de production et une mondialisation de la demande.

Depuis 2006, la France connaît une hausse des pénuries de médicaments. L'Ordre des pharmaciens a recensé 200.000 déclarations de ruptures de stock sur l'année 2016, un constat qu'il a jugé être une "véritable préoccupation de santé publique" dans son dernier rapport du 13 décembre.

Cent neuf jours de rupture en moyenne. Environ 22% des médicaments dont des vaccins ont été en rupture de stock cette année. Les ruptures les plus courantes étant pour les médicaments contenant des hormones systémiques, comme les traitements pour la thyroïde, et des hormones sexuelles (les ruptures représentent 6% du stock). Un médicament "en rupture" signifie qu'il a été absent des officines pendant au moins trois jours. La durée moyenne de ces pénuries est de 109 jours. 

Plusieurs facteurs de ruptures. L'Ordre des pharmaciens explique ces ruptures par plusieurs facteurs : des difficultés liées à la production du médicament, une mondialisation de la fabrication et de la demande ou encore l'augmentation subite des ventes (recommandations d’utilisation d’un pays, report d’un médicament sur un autre…). 

Un outil pour mieux gérer les pénuries. Alors pour lutter contre ces absences de médicaments et de vaccins, l'Ordre a développé un outil expérimenté depuis mars 2013 : le DP-Rupture. Ce système permet d'améliorer la circulation de l'information sur les médicaments et donc de mieux gérer les ruptures. Cet outil est en cours de généralisation.