Damien Abad était l'invité du Grand rendez-vous, dimanche sur Europe 1. 0:58
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"Le gouvernement ne peut pas dire au mois de mars que le masque est inutile et au mois d'avril qu'il faut encourager le port du masque", a dénoncé sur Europe 1 le président du groupe LR à l'Assemblée nationale, invité du Grand rendez-vous dimanche. "On a besoin d'une doctrine qui soit claire." 
INTERVIEW

Faut-il que tous les Français portent des masques pour limiter la propagation de l'épidémie de coronavirus ? C'est désormais ce que préconise l'Académie de médecine, estimant que les masques en tissu peuvent freiner la circulation de l'infection au sein de la population. Pour Damien Abad, président du groupe LR à l'Assemblée nationale, cette consigne mérite une clarification du gouvernement. "Je pense qu'il faut éviter les injonctions contradictoires", prévient-il dans Le Grand rendez-vous, sur Europe 1. 

"Un discours qui fluctue au gré des carences"

"Le gouvernement ne peut pas dire au mois de mars que le masque est inutile et au mois d'avril qu'il faut encourager le port du masque", dénonce Damien Abad. "On a besoin de dire la vérité. La vérité, c'est ce que dit l'Académie de médecine", estime-t-il. 

En conséquence, le député de l'Ain "demande au gouvernement de clarifier sa doctrine, de dire la vérité aux Français." Et d'appuyer : "Je pense que les Français attendent cela de nos responsables publiques, de la clarté et pas un discours qui fluctue au gré des carences et des pénuries ponctuelles."

"Tout repenser, notamment sur notre autonomie"

"Notre système de santé est défaillant parce qu'il dépend du reste du monde", estime encore Damien Abad, appelant à "tout repenser, notamment sur notre autonomie, notre souveraineté sanitaire". "Lorsque Xavier Bertrand a quitté ses responsabilités (en 2007, ndlr), il y avait un stock de 1,4 milliard de masques en France, et depuis, avec un changement de doctrine en 2013, nous avons perdu quasi la totalité de ce stock."

Le patron des Républicains à l'Assemblée indique par ailleurs souhaiter que le Parlement s'empare de la question du "tracking", la manière dont les citoyens pourraient être géolocalisés dans leurs déplacements pour endiguer l'épidémie. Damien Abad appelle à l'élaboration d'un texte de loi sur la question, "pour trouver un équilibre entre la nécessité de sortir du confinement en toute sécurité les libertés publiques".