Le gène du cancer du sein sans effet sur la mortalité

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Selon l'American Cancer Society, les femmes porteuses de cette mutation (BRCA-1 ou BRCA-2) ont sept chances sur dix de développer un cancer du sein avant leurs 80 ans. © MYCHELE DANIAU / AFP
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avec AFP , modifié à
La mutation génétique BRCA n'entraîne pas une mortalité plus élevée après un diagnostic du cancer, selon une étude américaine.

La mutation génétique BRCA, qui avait poussé l'actrice américaine Angelina Jolie à subir une ablation des seins, n'entraîne pas une mortalité plus élevée après un diagnostic du cancer, selon une étude publiée vendredi. D'après les chercheurs qui publient cette étude dans The Lancet Oncology, l'opération est donc utile à titre préventif avant le diagnostic, mais pas immédiatement après.

Une mutation bénéfique ? Les femmes porteuses de cette mutation pourraient même avoir un "avantage" leur permettant de mieux survivre dans le cas d'un cancer du sein "triple négatif", forme particulièrement difficile à traiter de la maladie. "Les femmes auxquelles est diagnostiqué un cancer du sein précoce et qui portent une mutation BRCA se voient souvent proposer des doubles mastectomies peu après le diagnostic", a rappelé l'une des auteurs, Diana Eccles (université de Southampton, Royaume-Uni).

Pas d'intervention immédiate. "Nos conclusions laissent penser que cette opération chirurgicale ne doit pas nécessairement être faite immédiatement, en plus des autres traitements", a-t-elle ajouté. Selon l'American Cancer Society, les femmes porteuses de cette mutation (BRCA-1 ou BRCA-2) ont sept chances sur dix de développer un cancer du sein avant leurs 80 ans. Elles risquent par ailleurs d'être malades plus jeunes que les autres.

En 2013, la star hollywoodienne Angelina Jolie avait révélé avoir subi cette opération de manière préventive, avant tout diagnostic de cancer.